Commune rurale de Miary - L’attribution de marché critiquée


Sujet à controverse. Des voix s’élèvent contre le processus de passation de marchés de travaux de réhabilitation de bâtiments dans la région Sud-ouest. Des responsables auprès de la Commune rurale de Miary, district de Toliara II, se plaignent, entre autres, du processus d’attribution de marché. « Le projet PIC a financé des travaux de réhabilitation et d’aménagement du bureau de la commune de Miary. L’on nous a promis des formations en attribution de marché. Mais notre attente a été refroidie par la suite des événements» indique une source auprès de la commune. « Les formations en question ont juste été des formations en dosage de ciment et non de processus de passation de marché, lequel pourtant nous est très indispensable dans la gestion de la commune. L’entreprise attributaire du marché n’est pas locale mais vient de la capitale. Ce qui nous a encore étonnés » ajoute la source. Appel d’offres national Le bureau de la commune de Miary a été réhabilité en 2017 mais des sources indiquent que des fissures commencent à apparaître. « Nous avons essayé de joindre le contact affiché sur le contrat avec l’entreprise ayant effectué les travaux, mais jusqu’à ce jour, ce téléphone ne marche pas » fait-elle savoir. Le projet Pôle intégré de Croissance (PIC) explique qu’il n’y a rien de douteux. « Le processus d’attribution a bien suivi les directives de passation de marchés « Travaux » de la Banque mondiale. Ce processus a déjà fait l’objet de deux audits, à savoir celui d’un auditeur interne et celui de la Banque Mondiale. Aucune anomalie n’a été signalée » souligne Marco Razakamahefa du projet PIC. La méthode de passation de marché « Appel d’Offres Ouvert National » justifie ainsi l’attribution à une entreprise de la capitale. « La concurrence a été ouverte à toute entreprise se trouvant sur le territoire national. L’attributaire ne sera pas forcément une entreprise locale. D’ailleurs, les quatre entreprises ayant répondu à cet appel d’offres sont toutes sises à Antananarivo » répond encore le PIC.
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