Droits de l'enfant - Les médias pointés du doigt


La chargée de plaidoyer au sein de l'ECPAT France interpelle les médias par rapport aux propos tenus concernant les enfants. Durant la célébration le journée internationale des droits de l'enfant et atelier de présentation du projet de la PFSCE « Promouvoir les droits des enfants vulnérables », et lors de la présentation des résultats des études sur l’Observatoire des médias à l'INFP Mahamasina. L'ECPAT France membre de la PFSCE dénonce certaines mauvaises pratiques des médias et met en exergue l'importance de ces derniers dans la promotion des droits des enfants Dans le cadre du Projet « ESCALE », L'ECPAT a souligné hier l'importance des médias dans la promotion des droits des enfants. Les études éffectuées durant la période depuis novembre 2017 jusqu'en juillet 2018 et les travaux des moniteurs sur neuf journaux dont cinq journaux quotidiens, trois journaux hebdomadaires et un magazine mensuel ont remis en cause certaines pratiques journalistiques par rapport aux droits des enfants. Dans le cadre de cette étude, mille journaux ont été colléctés et mille cinq cent quatre vingt cinq articles ont été analysés et quelques éléments ont été tenus en compte en termes d'analyses quantitatives et qualitatives. Selon le rapport effectué lors de l'atelier « Cinquante articles portent atteinte aux Droits de l'Enfant et ces derniers ont été observés dans les journaux à sensation ». Recommandations En termes d'analyses qualitatives et par rapport aux traitements d'informations, les résultats dénoncent un manque de suivi des informations par rapport au sujet de l'enfance, le suivi qui devrait être systématique d'après les résultats afin d'informer les lecteurs sur le dénouement de la situation. également, par rapport aux photos d'illustration dans les journaux, ces dernières doivent être équilibrées par la présence d'une légende, d'un usage de bandes blanches ainsi qu'un usage de bandes blanches floutées pour les enfants. « On a constaté que certaines photos portent atteinte au droit à la vie privée des enfants et au droit à l'image, de plus certaines photos heurtent la sensibilité du lecteur, c'est le cas par exemple des photos montrant des cadavres d'un couple assassiné avec profusion de sang », souligne Irene Razafindra­novona, chargée du plaidoyer au niveau de l'ECPAT, lors de son intervention à l'atelier. L'ECPAT avait émis de nombreuses recommandations à l' endroit des différents acteurs tels les patrons de presse, les jounalistes, les experts et leaders d'opinions par rapport aux droits de l'enfant. La célébration de la journée internationale des droits de l'enfant à l'INFP Mahamasina a été l'occasion de ces interpellations. L'idée de la nécessité de vehiculer des valeurs éducatives à travers les médias a été evoquée. Il a été souligné que la prise en compte des opinions des enfants est importante, ils ont également insisté par exemple à nécéssité de l'obtention du consentement de la personne responsable de l'enfant à travers leurs interventions et la sollicitation des experts et les leaders d'opinion à apporter leur expertise sur les thématiques de l'enfance. Diamondra Randriatsoa
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