Réduction de la pauvreté - L'agribusiness reste incontournable


L'élimination de la pauvreté préoccupe plus d’un. Des actions méritent ainsi d’être entreprises pour aller vers le développement agricole. Inévitable. La richesse de l'Afrique, dans un proche avenir, doit passer par les industries agro-alimentaires. Un message relayé, notamment, par la Banque africaine de développement (BAD) lors de la journée de l'alimentation ainsi que le lendemain, journée mondiale de l'élimination de la pauvreté, le 17 octobre. « Les futurs milliardaires de l'Afrique ne le seront pas grâce au pétrole, au gaz ou aux industries extractives. Il s’agit aujourd'hui d’investir dans les petites entreprises agro-alimentaires pour qu'elles deviennent de grandes entreprises, demain », a déclaré le président de la BAD, Akinwumi Adesina, à la réception du prix mondial de l'Alimentation qui lui a été décerné, cette année. L'agriculture reste le principal pourvoyeur d'emplois, par sa contribution au PIB, à la transformation rurale et à la croissance économique. « Nous semblons négliger ce point essentiel de développement qui implique le domaine agricole à la réduction de la pauvreté », indique un consultant en développement durable. « La politique agricole actuelle tient-elle compte du contexte, qui prévaut dans le pays, tel que l'insécurité, le niveau d'éducation, les problèmes fonciers, l'infertilité du sol et surtout de l'existence de volonté réelle de la part de chaque entité et collectivité ? », se demande encore Fano Rabarisoa, consultant. Focus Jeune Madagascar veut aller sur ce chemin du développement agricole, rien qu'à analyser les divers projets en cours. Les jeunes sont fortement impliqués et pris en compte pour développer le monde agricole pour réduire ainsi la pauvreté, 70,7% aux derniers chiffres. «Enable Youth», un des projets touchant les jeunes sur l'entreprenariat agricole, vise quelque trois cent cinquante jeunes. « Ce sont des jeunes universitaires diplômés qui seront formés pendant une année pour devenir des agripreneurs », précise le secrétaire général du ministère en charge de l'Agriculture et de l'élevage, Pierrot Serge Randrianaritiana. « Ces jeunes seront, notamment, appuyés pour créer des start-up industriels qui les feront vivre décemment », ajoute-t-il. Le programme renforce également la sécurité alimentaire dans le pays. L'accord de prêt de la BAD d'un montant de 1,1 million de dollars a déjà été signé en 2016.Le président de la BAD d’expliquer que faire émerger une nouvelle génération d'agripreneurs jeunes, énergiques et talentueux favorisera le recours aux nouvelles technologies tout au long de la chaîne de valeur. Toujours est-il que le réel développement de l'agriculture dépend encore d'autres paramètres tels que le développement des infrastructures, l’utilisation intensive d’intrants agricoles, la mécanisation agricole, l’accroissement de l’accès aux crédits et, surtout, la résolution des problématiques foncières. D'autres projets concourent à l'effectivité de ce projet Jeunes, nous explique-t-on. Mirana Ihariliva
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