Droit de l'homme - La CNIDH étudie « Soamahamanina »


La Commission des droits de l'homme tiendra sa première réunion, ce jour. Au menu, les commissaires aborderont l'affaire Soamahamanina. Au charbon. Une semaine après avoir prêté serment, les membres de la Commis­sion nationale indépendante des droits de l'homme (CNIDH), tiendront une première réunion, ce jour. Une première séance de travail durant laquelle l'entité en charge de la défense et de la promotion des droits humains, étudiera l'affaire Soamahamanina. D'après les explications reçues, la CNIDH ne se saisit pas, encore, du dossier. L'initiative de tenir une séance de réflexion découlerait d'un mail de sollicitation de la Commission, envoyé par les contestataires à l'un des commissaires des droits de l'homme. Ce qui a décidé donc, l'entité à se pencher sur le sujet. « Nous allons essayer d'identifier les points sur lesquels la CNIDH pourra engager une investigation pour déterminer s'il y a eu atteinte aux droits de l'homme dans cette affaire », indique une source avisée. Cette cogitation pourrait concerner le processus d'attribution des différents permis, à l'approche des habitants, avant que la société minière n'entame les travaux, jusqu'aux motifs des mouvements de contestation et l'arrestation des meneurs présumés des contestataires. Une décision de se saisir du dossier pourrait, également, sortir de cette réunion. Moyens Lors d'une manifestation, à Anosy, mercredi, des habitants de Soamahamanina, ont déployé des banderoles revendiquant la libération « immédiate et sans condition », de leurs camarades placés en détention provisoire, à Antani­mora. L'on pouvait, également, lire sur les banderoles un appel à la CNIDH pour se pencher sur d'éventuelles atteintes aux droits de l'homme. L'épineux dossier concernant la commune rurale de la région Itasy est, alors, la première affaire entre les mains de la Commission. La CNIDH dont le rôle est, entre autres, d'« interpeller l’Exécutif et ses démembrements sur les situations de violation des droits humains dans tout le pays, lui proposer toute initiative tendant à y mettre fin », ou encore, de formuler un rapport sur la situation des droits de l'homme sur un sujet déterminé, est donc, opérationnel. Seulement, la Commission souffre, toujours, d'un handicap notable, l'absence de budget. En cas de saisine de l'affaire Soamaha­manina, certains se posent la question sur la manière dont le CNIDH mènera ses investigations. Etudier un tel dossier pourrait nécessiter des descentes sur terrain, d'engager en consultance des experts dans des domaines déterminés. Pour cette première, les commissaires des droits de l'homme semblent obliger de faire avec les moyens du bord soit, presque rien. Garry Fabrice Ranaivoson
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