DIANA - La distribution des moustiquaires débute


La campagne de lutte contre le paludisme commence dans la région du Nord. La sensibilisation doit se renforcer car les moustiquaires sont utilisées à d’autres fins. Une campagne de distribution de masse des moustiquaires imprégnées à effet  durable dans la région du Nord, a été lancée lundi à Antsiranana. La campagne s’organise tous les trois ans, mais cette fois, elle s’inscrit dans le cadre de la stratégie nouvelle 2018-2022. La campagne a commencé le 18 septembre et prendra fin le 3 octobre. Cette fois, seuls les quatre districts de la région bénéficient de cette distribution, car Antsiranana-I est déjà  dans la phase de pré-élimination. Selon les explications, tout a débuté à Nosy  Be, la semaine dernière. Après la phase d’authentification qui consiste à comptabiliser les 237 688 ménages, 428 150 moustiquaires sont à répartir dans les 233 sites de distribution. Cette campagne a mobilisé 1 138 volontaires qui sillonnent la zone. « Dans le cadre de la mise en œuvre de la lutte contre le paludisme et de notre participation à la réalisation du programme mondial connu par les Objectifs de Développement Durable, cette distribution de moustiquaires est importante pour la région parce qu’elle a un climat qui favorise le paludisme», souligne la Dr Lethicia Lydia Yasmine, directeur régional de la Santé publique. Meilleure utilisation Cette distribution se fera selon la stratégie « une moustiquaire pour deux personnes dans chaque ménage » afin d’assurer une meilleure utilisation. La rencontre avec la presse a permis à la Dr Hanitra Irène Ranaivoarison, coach de la région Diana, d’expliquer l’origine et la  cause du paludisme, en général, ainsi que le processus de sélection au niveau des districts bénéficiaires. Selon elle, le choix de la pré-élimination s’est fait sur des bases de données de la localité. Certes, l’utilisation des moustiquaires imprégnées a été identifiée comme la stratégie de prévention fortement recommandée par l’Organisation mondiale de la santé et ses partenaires, ce qui explique les campagnes de distribution gratuite de masse, mais beaucoup reste à parfaire concernant la sensibilisation de la population. En effet, de nombreux habitants d’Ambanja ont choisi d’utiliser les moustiquaires qu’ils ont reçues comme enclos de leurs potagers ou de leurs cabanes en « Falafa ». Une ballade dans la brousse d’Antsiranana-II a permis d’apprécier l’ampleur du phénomène qui surprend et défie tout bon sens. Une bizarrerie dont les Malgaches ont bien souvent le secret. « Ces moustiquaires sont trop dures et j’étouffe quand je dors en dessous », se justifie Saïd avant de poursuivre : « J’ai préféré les utiliser pour protéger mon jardin des moutons et des bœufs qui divaguent régulièrement dans le village. » De son côté, un notable d’Ambanja dévoile que « certaines personnes les utilisent comme éponge pour faire la vaisselle, filet de pêche ou filet pour les buts des terrains de foot. Il conclut en affirmant avoir vu de ses propres yeux, d’autres usages qui sont fait des moustiquaires.  
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