Santé - Vif appel pour l'inclusion des autistes


Les enfants autistes sont encore exclus par la société malgache. Or, ils peuvent vivre comme tout le monde avec une prise en charge dans le respect de leurs droits. La prise en charge des autistes est négligée à Madagascar. L'association Autisme de Madagascar espère une étroite collaboration avec l'État pour insérer les enfants autistes dans les établissements scolaires privés ou publics. « Le centre pour autistes ne devrait pas exister car le meilleur remède pour les autistes est d'être et de vivre dans une société. Mais ce qu'il faut faire actuellement, c'est de doter les éducateurs dans les écoles de plus de compétences pour mieux accueillir et accompagner les autistes. Ils peuvent étudier avec les élèves dans le système formel à l'exception des enfants qui suivent un traitement médicamenteux. Il se peut que l'autisme se mélange aussi avec d'autres troubles. Et un accompagnement par un assistant de vie scolaire est nécessaire », affirme Mbolatiana Ravelo­arimisa, présidente de l'association Autisme Mada­gascar, lors de la clôture de l'Autisme Tour 2018 au Jardin d'Antaninarenina, hier. Prise en charge Tahiana Dafy Haga­mamy, est un enfant autiste, qui a réussi son Bepc l'année dernière, quoiqu’il ait rencontré des troubles lorsqu’il a passé ses examens. « Nous connaissons déjà son attitude. Il n'aime pas beaucoup changer de lieu. Nous avons demandé une collaboration auprès du ministère de l'Education nationale pour qu'il puisse passer l'examen de CEPE comme tous les autres enfants. Nous avons rencontré le chef de centre avant l'examen pour l'informer du cas de Tahiana. Lors de l'examen, le surveillant a été avisé de sa réaction. Lors du CEPE, il a été isolé dans une autre salle car il n'aime pas les bavardages. De plus, les enfants peuvent se déconcentrer très rapidement. C'est aussi le cas pour le BEPC », raconte Mirana Hagasoa, mère de Tahiana. Tous les enfants autistes n'ont pas la chance de Tahiana. Cinq écoles accueillent, pour le moment des enfants autistes. L'exclusion sociale est un mal permanent subi par ces enfants. « Des fois, les enfants autistes ne peuvent pas consulter des dentistes. Les dentistes ne veulent pas gâcher leur temps pour prendre en charge l'enfant », ajoute Mbolatiana Raveloarimisa. Les parents comptent toujours lutter afin que ces enfants jouissent de leurs droits. « Nous faisons actuellement le travail du ministère de la Santé publique dans la sensibilisation, l'éducation et l'intégration des autistes. Nous lutterons toujours malgré l'ignorance. L'Etat est censé protéger chaque citoyen, peu importe son handicap. Nous interpellons le ministère de la Santé publique car plusieurs médecins font de faux diagnostics et opèrent des enfants sans analyse fiable. Ils donnent également des médicaments comme le dépakine et le gamalate alors que c'est interdit. Le ministère n'a pas encore réagi », insiste-t-elle. Deux cents enfants présentant des signes d'autisme ont été diagnostiqués à l'autisme depuis 2017. Mamisoa Antonia
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