Intempéries - Un mort et des villes inondées


L’amas nuageux ne présente plus de menace pour certains districts du Sud-ouest. Les fortes pluies qu’il a apportées ont laissé des dégâts importants. Morondava vers 14 heures, le corps sans vie d’un homme est rejeté par la mer sur la plage de Kimony, selon le rapport de la Gendarmerie nationale dans cette ville de la région de Menabe, hier. Il s’agirait d’un pêcheur qui aurait poursuivi son activité quotidienne, malgré les fortes houles et les fortes pluies apportées par l’amas nuageux qui s’est développé dans le canal du Mozam­bique depuis le début de cette semaine. La victime n’aurait pas encore été identifiée jusqu’à hier soir. Dans cette ville, des maisons sont inondées suites aux pluies torrentielles qui ont frappé depuis lundi. Les autorités locales, à l’instar de la Préfecture de police de Moron­dava, ne lancent pas la sonnette d’alarme. Pour elles, il s’agirait d’une « situation habituelle » qui se produit à chaque précipitation. Alors que dans le fokontany de Nosikely, le Président du fokontany informe la destruction de plusieurs maisons, dont des maisons de restauration. Les dégâts matériels laissés par cette intempérie seraient plus importants dans la commune d’Ambahikily, district de Morombe et région du Sud-Ouest. Ambahikily serait coupée du monde. Plusieurs coupures sont identifiées sur la route nationale 9, entre Ambahikily et Morombe, et entre la commune dévastée et Toliary, à cause de la montée des eaux. Le fokontany d’Andrano­manintsy à Ambahikily serait inondé, le niveau de l’eau atteindrait jusqu’à un mètre cinquante dans certains villages. Le chef district de Morombe estime à environ quatre mille personnes, le nombre de sinistrés, et à cinq cent, les cases d’habitation détruites. Des champs de culture, du paddy seraient, également, dévastées, dans cette commune. « Il s’agit, pour le moment, de données provisoires. Il est encore difficile d’avoir les données, avec l’inaccessibilité du lieu», indique le chef district. Appel de détresse L’eau a commencé à monter dans la nuit du mardi, vers 23 heures. « Nos pensionnaires qui ont dormi au rez-de-chaussée se sont précipités à l’étage », témoigne le père François d’Assise de l’ECAR Ambahakily. Ce dernier lance un appel de détresse. « L’eau a détruit les amplificateurs, l’orgue, le groupe électrogène, les micros et les baffles de l’Église. Les véhicules à deux roues se trouvent dans l’eau, ainsi que deux tonnes de riz et dix sacs de paddy. Le niveau de l’eau n’a pas encore diminué, on ne peut pas se déplacer dans les autres quartiers », indique-t-il. Le fleuve de Mangoky serait, également, sorti de son lit, engendrant l’inondation de la caserne de la Gendarmerie à Tànandava, toujours dans le district de Morombe. La population de cette partie Sud-ouest craint les crocodiles à cause de cette montée des eaux. Si l’amas nuageux ne présente plus de menace sérieuse dans les districts de Morombe, de Toliary I et II, de Betioky Atsimo, d’Ampanihy, et la région d’Androy, ceux de Morondava, de Mahabo, de Miandrivazo et de Belo sur Tsiribihina devront encore s’attendre à de fortes pluies. Les fortes pluies persistent encore sur l’Ouest de la Grande île, selon le bulletin cyclonique spécial du service de la météorologie, hier à 16 heures.  
Plus récente Plus ancienne