IVe Arrondissement - Deux éboulements causent treize morts


Deux éboulements survenus samedi presque à la même heure, vers 19h, à Tsimialonjafy Mahamasina et à Andoharano Tsimbazaza ont fait au moins neuf morts. Désastreux. Trois morts à Andoharano Tsimbazaza et dix à Tsimialonjafy Maha­masina, suite aux glissements de terrain qui se sont produits samedi aux alentours de 19h. Pour le cas de Tsimialonjafy, en bas de la cathédrale d’Andohalo, un pan de rempart avec des tonnes de terres a défoncé quatre maisons en dur. Quatre personnes s’en sont sorties indemnes, d’après les précisions d’un officier supérieur du corps de protection civile (CPC) qui a dirigé l’opération de sauvetage sur place, toute la nuit et hier. Sitôt avisés de cette avalanche meurtrière, les pompiers et le CPC ont dépêché des sapeurs sauveteurs. Des policiers et gendarmes sont venus les aider. Ils étaient encore en train d’enlever les gravats qui ont enseveli d’autres victimes, au moment où nous y sommes restés depuis 9h. La pluie est tombée à torrents samedi soir. « D’abord, un éclair a surgi. Très peu de temps après, nous avons entendu une série de craquements. Puis, nous sommes tous sortis pour voir ce qui se passait. Un câble électrique de la Jirama surplombant l’une des maisons ravagées a court-circuité et l’a enflammée », a raconté une femme, voisine des victimes. « Ma famille et moi attendions le commencement du feu d’artifice qui aurait eu lieu à Manjakamiadana quand j’ai vu mon ami, le seul survivant de sa famille, dans la cour fumer une cigarette. En un instant, il a pris ses jambes à son cou dès que les éboulis se sont détachés et ont dégringolé », a expliqué un jeune homme témoin oculaire de l’effondrement. « La trombe d’eau a facilement poussé la rampe en moellon et emporté une partie de rocher. Une coulée de boue et des terres s’en sont suivies pour enfin s’affaisser sur les quatre maisons», a décrit un rescapé. Terrain accidenté Le premier bâtiment de trois étages charrié s’est abattu sur les trois autres qui ont entièrement été anéantis. D’après le recensement provisoirement effectué par les responsables du fokontany de Tsimialonjafy, quatorze personnes, dont des enfants, ont habité ces cases ruinées. Cette désolation n’a pas laissé les autorités de marbre. Des hauts responsables étatiques se sont précipités sur les lieux et à l’hôpital Joseph Ravoahangy Andria­navalona (Hjra) pour récon­forter et apporter des aides aux sinistrés. Suivant les consignes des techniciens, des maisons environnant les zones à risque seront condamnées. Le relogement des occupants et les survivants s’avère donc impératif et urgent. Il y a presque une année, la chute d’un rocher d’Ampa­marinana, le samedi 17 février 2018, a fait sept morts. De là, des mesures ont été annoncées prises, s’apprêtant à évacuer cent cinquante habitants des lieux. Vingt-trois blocs de rocher menaçants seraient ainsi à casser sur ce versant pour réduire, voire limiter les dégâts. La construction sur ces terrains accidentés était désormais interdite, alors que beaucoup d’autres sont toujours en cours. Des agents du ministère de la population, de la protection sociale et de la promotion de la femme ont procédé hier au dénombrement des sinistrés à l’Hjra.    
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