Environnement - Lacune dans le suivi des actions de reboisement


Primordiale pour booster le tourisme, l’environnement doit être impérativement reconstruit et sauvegardé à Madagascar, le programme de lutte Anti Erosive s’y attelle Forêt énergie. C’est l’objectif que se donne le programme de lutte Anti Erosive (PLAE) pour rebooster l’attractivité de la localité de Ranohira dans la région d’Ihorombe. Pour ce faire, La coopération allemande, au travers de la KfW un établissement de crédit pour la reconstruction, finance le PLAE dans les régions de Sofia, Ihorombe, Haute Matsiatra et Amoron’i Mania. Pour le cas d’Ihorombe, un projet de reboisement de 100 ha sur la commune de Ranohira en zone périphérique du parc débutera cette semaine. Au niveau national, Madagascar doit reboiser une superficie de 40 000 hectares par an, pour reconstruire son environnement. Une concrétisation qui reste encore un défi pour les acteurs du secteur. « Les impacts attendus du programme sont, entre autres, l’approvisionnement des ménages en bois de chauffe ou en charbon de bois, la protection des sites agricoles importants contre l’érosion et l’ensablement ainsi que l’augmentation des revenus des groupes cibles mais aussi et surtout la réduction de la pression sur les forêts naturelles » souligne Martial Rakotondrasoa responsable reboisementdu PLAE dans l’Ihorombe en ajoutant que « pour ce futur projet de reboisement, l’implication de la communauté locale est plus que sollicitée. Nous allons faire en sorte que les terrains reboisés aient déjà des propriétaires. Ces derniers se chargeront du suivi des pousse des plants d’arbres avec l’appui technique du PLAE ». Protection locale Près de 510 000 hectares ont été détruits en une année, ce qui représente 3,8% des forêts à Madagascar. Un triste record mondial détenu par la Grande île depuis deux ans. Isalo et Ranohira ont été , par deux fois, victimes de ce fléau, enregistrant en tout un peu plus de 1 500 hectares de surfaces incendiées dont 75% de cette superficie sont constitués de savanes et de rochers. Les 20 à 25% sont de la forêt. Raison pour laquelle une convention de financement a été signée avec Madagascar National Parc (MNP) et le PLAE pour l’exécution de ce programme de reconstruction du site. Les ressources en bois-énergie sont rares sur le plateau d’Ihorombe et les seules formations forestières sont situées à l’intérieur du parc. La plupart de la population environnante ne voit d’autre alternative que de s’approvisionner en bois énergie à même la flore du parc national. Un phénomène qui accroit de jour en jour, la pression sur la sauvegarde de l’Isalo en tant que site touristique à fort potentiel. « Cette convention s’appuie surtout sur l’approche « Reboisements Villageois Individuels » afin d’intégrer la communauté locale dans le système de protection du site. Ce n’est qu’en procédant de cette façon que nous pouvons concrètement réduire les impacts sur la forêt du parc qui, rappelons-le, est la principale source de rentrer d’argent de la commune de Ranohira » argue Manitra Ratolojanahary, directeur exécutif de l’office du tourisme Isalo Ihorombe. Une façon pour le technicien de mettre en exergue une sérieuse lacune dans les procédures de suivis dans les actions de reboisement effectué depuis un certain moment dans la localité.
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