Analamanga - Le HVM occupe le terrain


La branche Analamanga du parti au pouvoir a effectué un reboisement, hier. L'occa­sion pour cette formation politique d'afficher sa base dans la capitale et ses environs. Démonstration de force. Ndranto Rako­to­nanahary, chef de la région Analamanga, n'a pas nié que tel est, aussi, l'objectif de la sortie verte du parti Hery vaovao ho an'i Madagasikara, hier. Les bleus auraient répondu à l'appel de Hery Rajaonarimampianina, président de la République, de procéder à un reboisement massif pour préserver l'environnement. Ils se sont donc donné rendez-vous, à Anjeva gare. Pour l'occasion, le HVM a mobilisé tous ses militants les plus actifs, à Analamanga, même ceux des quartiers. Le bureau national du parti et ses élus au sein des institutions parlementaires a, aussi, fait acte de présence. Selon Ndranto Rakotona­na­hary, qui a organisé le rendez-vous, « nous avons été près de huit mille ». Question­né sur les raisons politiques de cette sortie écologique, où « le soutien inconditionnel » au chef de l'État a été claironné dans les séries de discours, le chef de région concède qu'« il y a, aussi, une intention d'affirmer que, contrairement à ce que certains affirment, le HVM a des bases dans la région Analamanga ». Dans son discours de présentation de vœux entre les cadors des Bleus, samedi dernier, à Ivato, Rivo Rakoto­vao, président national du parti, a soutenu que les militants devaient être plus actifs et s'affirmer un peu plus dans « le soutien au Président de la République ». Une ligne de conduite en vue des prochaines élections présidentielles, mais aussi, d'éventuelles élections territoriales, à entendre ce qui a été dit, hier, à Anjeva gare. Popularité à prouver « C'est, effectivement, une manière d'occuper le terrain », reconnaît le chef de la région Analamanga. Dans ce sens, les militants Bleus de la capitale ont souhaité montrer, si jusqu'en ce début d'année, le parti au pouvoir a été quel­que peu timide, à Anta­na­narivo et ses environs. Les « jeunes HVM », par exemple, se sont affichés par le biais d'une opération de nettoyage dans un quartier de la capitale. Bien qu'ayant souhaité faire une démonstration de force, contrairement à d'autres collectivités comme Fianarantsoa et ses environs, le parti HVM devra, encore prouver sa popularité et ses assises à Analamanga. Les élections sénatoriales qui sont des suffrages universels indirects, ne permettant pas de se faire une idée sur la force réelle de cette formation politique. Elle a, d'autant plus, été écrasée par le parti « Tiako i Mada­gasikara » (TIM), notamment, dans les localités ayant les plus fortes concentrations de votants durant les communales qui est un suffrage direct. Garry Fabrice Ranaivoson
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