Kidnapping - Sort incertain pour Nassir Sivjee


Enlevé depuis près d’une semaine, le directeur général de Conforama souffre depuis des années d’une grande maladie. il est séquestré sans aucun soin. La crainte saisit les proches et amis du directeur général de Conforama Nassir Sivjee. Depuis quelques années, avant même son rapt, cet opérateur économique d’ori­gine indienne souffre de sérieux problèmes de santé et se maintient sous traitement médical. Un manque de rigueur sur le contrôle et la prise de médicaments peut, de ce fait, lui être fatal. Le rapt dont il a fait les frais dans la soirée du mercredi 14 novembre risque fort de l’abattre. Tombé dans les griffes d’une escouade de ravisseurs surarmés alors qu’il allait regagner son foyer, il entame, demain, sa première semaine de captivité, privé de tout soin. Son sort est alors entre les mains de ses ravisseurs, étant donné qu’il est impossible de lui fournir les médicaments nécessaires, vitaux qu’ils soient, sans passer par les kidnappeurs, d’autant plus qu’on n’en trouve pas à Madagascar. Silence radio autour des conditions de captivité de Nassir Sivjee. Son sort est toutefois incertain et son état de santé peut brusquement plonger dans un stade critique au bout d’une semaine de séquestration, aggravée de privation de soins. La célérité de sa libération est de ce fait décisive ainsi que sa survie. Séquelles En effet, pareille situation réveille de douloureux souvenirs. On se souvient du kidnapping du jeune Owne Alek à Toamasina. Diabétique sous insuline, ce jeune homme de vingt-et-un ans a été la proie de kidnappeurs en juin 2014. Il demeure introuvable quatre ans plus tard et l’acceptation de sa mort durant sa captivité délie de plus en plus les langues. Les rapts contre rançon ont mis en lambeaux non seulement la vie mais aussi les biens familiaux de Nassir Sivjee. Il y a une décennie, il était encore plus jeune et plus fort. le quinquagénaire a déjà passé une douzaine de jours de captivité dans de dures conditions et le versement d’une forte rançon a abattu l’ascension de son entreprise autrefois en décollage. En 2015, alors que ses activités reprennent péniblement malgré les séquelles laissées par son calvaire, les kidnappeurs s’en étaient pris à son frère aîné Rafik Jafaraly où la rançon réclamée dépassait de loin les possibilités de sa famille, au point de laisser des dettes et un gouffre financier. Trois ans après, la même tragédie frappe de plein fouet la famille qui peine à se remettre. Malgré ces bouleversements, son entreprise poursuit les œuvres sociales. Hier, une remise de dons a été effectuée en faveur de familles démunies d’Andohatapenaka. Nassir Sivjee a été enlevé à Androhibe mercredi vers 19h 30. De son côté, le collectif des français d’origine indienne de Madagascar lance un appel à témoins, assure l’anonymat et promet une forte récompense à quiconque en possession d’informations pouvant permettre de remonter de fil en aiguille aux ravisseurs. Pour leur part, la police ainsi que la gendarmerie affirment n’avoir reçu aucune plainte jusqu’à ce jour.
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