Épidémie - Les décès suspects de rougeole s’accroissent


Le centre hospitalier universitaire à Anosiala rapporte un décès suspect de rougeole. Des victimes sont répertoriées dans d’autres hôpitaux. Dimanche soir, un garçon de 11 ans a rendu l’âme dans un lit du centre hospitalier universitaire (CHU) à Anosiala. L’hypothèse des diagnostics s’oriente vers une complication de la rougeole, selon le directeur de l’établissement, le professeur Gaëtan Duval Solofomalala. Des proches du défunt accusent, pour leur part, une panne électrique comme cause du décès de leur enfant. « L’enfant présentait des difficultés respiratoires. Il était sous assistance respiratoire. Malheureusement, le courant a été coupé pendant trente minutes dans cet hôpital, alors que le groupe ne fonctionnait pas. C’est ainsi qu’il a trouvé la mort », témoigne l’un d’eux. Le directeur du CHU dément cette accusation. « C’est vrai qu’il y a eu une coupure, mais l’hôpital dispose d’un groupe et il fonctionne dans les services clés. D’autres malades auraient pu mourir au même moment, autrement », affirme ce professeur. Il ajoute que l’état de santé de cet enfant était déjà grave, lorsqu’il est arrivé à l’hôpital. Son pronostique vital aurait été mince. Dans d’autres hôpitaux des enfants, des malades ont succombé à cette maladie virale la semaine passée, selon des témoignages. « Il y a des décès mais ils ne surviennent qu’en cas de complication », souligne le responsable d’un hôpital. à part les décès hospitaliers déjà rapportés, des décès communautaires ont aussi eu lieu, selon le rapport du Bureau municipal de l’hygiène à Isotry. Non maîtrisée Cela fait plus de deux mois que cette épidémie de rougeole frappe dans la capitale. Elle est loin d’être maîtrisée. Les hôpitaux des enfants en sont débordés. Au niveau des établissements scolaires privés et publics, plusieurs enfants ont interrompu leurs cours pour éviter de contaminer leurs camarades de classe. « Il ne peut retourner en classe que dans quinze jours », indique Mitantsoa Randria­navahy, mère d’une victime. Le début de l’année scolaire 2018-2019 dans les écoles publiques a été aussi marqué par l’absence de plusieurs enfants. « Les parents d’une vingtaine d’élèves sont venus m’informer, ce jour, que leurs enfants sont atteints de la rougeole. Nous avons décidé qu’ils ne rejoignent l’école que lundi prochain », explique Lantomalala Adorson, directrice de l’EPP Antanimbari­nandriana. La maladie ne choisit pas ses victimes. Elle peut toucher des enfants, des adolescents, et même des adultes. La rougeole se transmet facilement d’une personne à une autre par l'intermédiaire de gouttelettes de salive. Les symptômes se manifestent par de la toux, le nez qui coule, les yeux enflammés, des maux de gorge, de la fièvre et une peau rouge couverte de tâches. Plus tard, des éruptions cutanées apparaissent. L’épidémie se propage dans plusieurs districts, une vingtaine en est concernée, actuellement, selon le rapport du ministère de la Santé publique. Cette propagation de la maladie effraye toutes catégories de personne. Beaucoup réclament plus d’informations sur la maladie.  
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