Anomalies dans l’élection - Rivo Rakotovao défend la CENI et la HCC


Responsabilités partagées. À son retour du sommet de l’Union africaine à Addis Abeba, le président de la République par intérim Rivo Rakotovao a tenu un point de presse, hier, à Ivato. Face aux vives critiques et pressions à l’endroit de la Haute cour constitutionnelle (HCC) et la Com­mission électorale nationale indépendante (CENI), le chef de l’État rappelle les responsabilités de chacun. «Il est vrai qu’il y a eu des irrégularités avant, pendant, et après les élections. Le rôle de la CENI est de corriger les erreurs. Mais, l’État, la Primature et tout le Gouvernement prennent également leurs responsabilités », remarque-t-il. Dans un communiqué publié sur le site web de la HCC, cette institution rappelle que le délai de réception des requêtes expirera ce soir à 24 heures « en application du système de délai franc ». Depuis la fin de la semaine, la quasi-totalité des candidats à l’élection présidentielle a exploité cette possibilité offerte par la loi après la publication des résultats provisoires par la CENI. Le collectif des candidats et Hery Rajaonarimampianina vont jusqu’à réclamer l’annulation du scrutin. Lors d’une conférence hier, Andry Nirina Rajoelina met également en doute la sincérité des résultats publiés par la CENI et compte déposer un recours à la HCC. Les juges constitutionnels traitent ainsi les résultats du premier tour dans un contexte de méfiance bien que, les candidats affirment avoir confiance à cette institution. Dernier mot Le chef d’État par intérim affirme qu’il appartient à l’État de soutenir et de défendre la HCC et la CENI. Toutefois, il demande à ces deux institutions de se remettre en question face à l’avalanche de critiques à leur endroit. « Les élections constituent un exercice direct du pouvoir par le peuple (…) Elles ne doivent pas être une source de conflit et de trouble. Il faut se demander les causes de ces critiques et d’en tirer des leçons », poursuit-il. D’une manière générale, la faible appropriation des lois organiques relatives aux élections par les candidats est à l’origine des polémiques actuelles. Adoptée dans un contexte particulier, les six mois, délai minimum exigé dans les standards internationaux n’ont pas été respectés. Ainsi, outre les délégués dans les bureaux de vote, les candidats ont négligé de se faire représenter dans les sections chargées du recensement matériel des votes. Privés des copies des procès verbaux originaux, leurs réclamations ont peu de chance d’aboutir. « En tout cas, la décision finale revient à la HCC qui a le dernier mot », conclut le Président p.i, Rivo Rakotovao.
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