Présidentielle - Vingt-cinq candidats signent un accord politique


Le calendrier électoral est sur la sellette. Un groupe de vingt-cinq candidats a signé un accord politique en faveur de l’amélioration de l’environnement des préparatifs du vote. Report. Bien que certains aient déguisé le mot à travers des palabres techniques et politiques, d’autres ont clairement été en faveur d’un report de l’élec­tion présidentielle. En somme, la majorité des candidats qui ont pris la parole, hier, durant la seconde réunion avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI), à Nanisana, hier, ont plaidé pour un report, du scrutin. « Changeons tout ce qui ne va pas (…) çà prendra le temps que ça prendra », réagit le candidat Didier Ratsiraka, faisant référence à la liste électorale et à la Constitution, notamment. Dès le départ de la réunion d’hier, il a évoqué l’organisation d’une conférence souveraine, pour décider du sort du processus électoral. Cette conférence, est prévue se tenir, lundi. Cette conférence est soulevée dans un texte concocté par des candidats qui se sont réunis juste avant le début de la réunion d’hier. Au fil des discussions, il a été décidé d’en faire un accord politique. Une référence à la décision de la HCC, du 25 mai, qui dispose qu’un accord politique, sera la dérogation à l’application en entier de son verdict. La Cour d’Ambo­hidahy a, pourtant, donné dix jours, à partir de la publication de sa décision, pour que les acteurs trouvent un accord politique. À la fin de la réunion, vers minuit, vingt-cinq candidats, selon les chiffres avancés par certains auraient signé cet accord politique. Durant les débats, seul le candidat Roland Ratsiraka a affirmé son opposition à un report de l’élection présidentielle. « Ce ne sont pas trente-six candidats qui vont décider pour toute la population qui se projette déjà sur le vote du 7 novembre », déclare-t-il. Force exécutoire Le représentant du candidat Andry Rajoelina, a aussi, rejeté l’idée d’un report, durant la réunion préalable des candidats. Avec toutes les conséquences de droit que cela implique, le constat d’anomalie dans la liste électorale pouvant biaiser les résultats électoraux et causer des troubles dans le pays, est repris dans l’accord politique, signé, hier. Il y est, aussi, demandé l’assainissement de l’environnement des préparatifs électoraux et des opérations de vote, tout comme la mise en place d’une Cour électorale spéciale (CES), pour remplacer la HCC, comme juridiction électorale. Ce sera alors, à la conférence souveraine des candidats, de décider de la mise en œuvre des dispositifs prévus par l’accord politique. le candidat Benjamin Radavidson Andriamparany, souligne qu’implicitement, ce que nous sommes en train de décider impose un report des élections (…). Un changement du gouvernement, imputé de partialité a, aussi, été évoqué. Le candidat Joseph Martin Randrimam­pionona est allé jusqu’à déclarer que , le cheminement électoral doit faire l’objet d’une refonte, même s’il faudra faire une Transition. Nous pouvons le faire étant donné que ce sera forcément l’un de nous qui va diriger le pays. Le candidat José Andria­noelison, lui, a fait part de ses appréhensions sur la force exécutoire, de l’accord d’hier, sur la souveraineté de la conférence des candidats, puisque, déclarer simplement un changement du gouvernement pourrait être considéré par certains, comme un coup d’état. Il relève que l’absence du gouvernement et de la HCC, hier, qui sont les institutions décisionnaires met déjà du plomb dans l’aile de l’accord politique, s’agissant de la force exécutoire. Un point, également, remarqué par le candidat André Dieu Donné Mailhol. Le candidat Andrianoelison souligne qu’il nous faudra le soutien de la population et de ses représentants, de la société civile, de la société militaire. Maître Hery Rakotomanana, président de la CENI, indique que l’organe se pliera à un accord politique accepté de tous. L’absence du gouvernement et de la HCC à la réunion d’hier, pourrait, toutefois, indiquer que ces deux institutions seraient réticentes à un report. Le Premier ministre a déjà affirmé être contre tout report de la présidentielle. La HCC, hier, a débouté la requête les vingt-et-un candidats, qui exigent la réouverture de la liste électorale.
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