Alors que des actions visant à bloquer l'accès au service des étrangers persistent depuis des semaines à Mayotte, la colère des manifestants s'est, semble-t-il, déplacée vers le dispensaire de Jacaranda à Mamoudzou, réputé pour prodiguer les premiers soins y compris à des étrangers parfois en situation irrégulière. Dans un communiqué conjoint diffusé hier, Médecins du Monde et la Cimade rapportent que mardi, «une dizaine de personnes se sont introduites dans le dispensaire et ont menacé les personnes présentes : femmes, enfants, personnes âgées et personnel hospitalier, en les invectivant et leur ordonnant de sortir. (…) Certaines ont également déclaré avoir été insultées et bousculées.» Aussi, les associations déplorent avoir été contraintes «sous la pression de quelques individus» à évacuer plus de quatre vingt personnes et à fermer le dispensaire pour une durée indéterminée. Une «remise en question du droit à la santé» jugée «intolérable» par les deux ONG qui «condamnent fermement ces agissements indignes de la République» et en appellent à «une réponse de l'État.» Fin septembre, le défenseur des Droits, Jacques Toubon avait alerté le ministère de l'Intérieur sur ce blocage persistant du service des étrangers, réclamant «des mesures immédiates pour identifier les personnes en rupture de droits et assurer leur prise en charge prioritaire, garantir l’accès sécurisé des personnes convoquées et permettre, à bref délai, la réouverture du service.» © JIR
Alors que des actions visant à bloquer l'accès au service des étrangers persistent depuis des semaines à Mayotte, la colère des manifestants s'est, semble-t-il, déplacée vers le dispensaire de Jacaranda à Mamoudzou, réputé pour prodiguer les premiers soins y compris à des étrangers parfois en situation irrégulière. Dans un communiqué conjoint diffusé hier, Médecins du Monde et la Cimade rapportent que mardi, «une dizaine de personnes se sont introduites dans le dispensaire et ont menacé les personnes présentes : femmes, enfants, personnes âgées et personnel hospitalier, en les invectivant et leur ordonnant de sortir. (…) Certaines ont également déclaré avoir été insultées et bousculées.» Aussi, les associations déplorent avoir été contraintes «sous la pression de quelques individus» à évacuer plus de quatre vingt personnes et à fermer le dispensaire pour une durée indéterminée. Une «remise en question du droit à la santé» jugée «intolérable» par les deux ONG qui «condamnent fermement ces agissements indignes de la République» et en appellent à «une réponse de l'État.» Fin septembre, le défenseur des Droits, Jacques Toubon avait alerté le ministère de l'Intérieur sur ce blocage persistant du service des étrangers, réclamant «des mesures immédiates pour identifier les personnes en rupture de droits et assurer leur prise en charge prioritaire, garantir l’accès sécurisé des personnes convoquées et permettre, à bref délai, la réouverture du service.» © JIR