Jirama - Hausse de 800% du prix de l’eau


La direction générale de la Jirama annonce une prochaine révision tarifaire sur l’or bleu. Les usagers devront faire plus appel à leurs portefeuilles à partir de janvier. Huit fois plus. Les augmentations de la tarification s’appliqueront aussi à l’eau après les récentes révisions de tarifs de l’électricité. Actuellement, celui appliqué aux particuliers est de 395 ariary par mètre cube pour les consommations de moins de 1 000 m³ et de 1 100 ariary par mètre cube pour la deuxième tranche de consommation, selon les publications officielles sur la grille affichée dans la page web de la compagnie nationale d’eau et d’électricité. « Présentement, les usagers achètent le litre sur une moyenne de 0.4 ariary, nous envisageons d’augmenter ce tarifs à près de 4 ariary d’ici quelques mois », explique Henri Randria-manana, directeur général des opérations de la Jirama. Cette mesure est nécessaire pour apporter des améliorations dans la qualité de l’eau fournie aux clients, selon la direction générale. L’objectif consiste à pouvoir investir dans de nouvelles infrastructures afin d’élargir ou de remplacer une grande partie du réseau de distribution qui date parfois de l’époque coloniale. Actuellement, en saison chaude, la forte demande en eau potable, associée à la vétusté des infrastructures, se fait ressentir sur le système de distribution de la Jirama. Provocant ainsi une discontinuité de la distribution jusqu’à de longues heures de délestage dans plusieurs quartiers de la capitale. « Le réseau de distribution est saturé depuis bien longtemps. On ne mentionnera plus les consommations excessives dans certains quartiers comme les campus universitaires publics, les quartiers résidentiels, ou encore les quartiers industriels qui handicapent les petits consommateurs, d’où la nécessité d’un système d’équilibrage au niveau des approvisionnements en eau dans tous les quartiers d’Antananarivo », précise Rakoto Andrianiriana, directeur technique de l’eau pour la zone Antananarivo. Pertes Les zones périphériques, à l’instar de l’Atsimondrano, subissent ainsi ces délestages d’eau depuis plus d’une décennie, malgré la présence de stations d’alimentation comme celle d’Ankadivoribe ou encore de Vontovorona, lesquelles n’assurent que 3 % de l’approvisionnement sur le grand Tanà, dans la mesure où plus de 93 % de cet approvisionnement est encore assuré essentiellement par la station de Mandroseza. Elle profite aux 72 % des abonnés habitant en centre-ville, laissant, ainsi, pour compte les abonnés situés dans les zones dites « en fin de réseau ». Par ailleurs, les défaillances du réseau de distribution provoquent une perte de 40 % journalière. De ce fait, seulement 110 000 m3 sur les 250 000 m3 produits chaque jour sont rentables pour la compagnie nationale. « Des problèmes de distribution qui doivent être réglés à long terme avec cette hausse du tarif, en plus de la reprise du financement du schéma directeur pour l’agrandissement du réseau avec un prêt octroyé par la Banque européenne d’Investissement. Ce qui devrait faire passer la production d’eau quotidienne de deux cent cinq mille à un million de mètres cubes dans une vision à long terme », conclut le directeur général des opérations.  
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