Infrastructure routière - La rocade Est à quatre voies


La construction de la rocade Est/Nord-Est durera trente deux mois. Les travaux sont énormes. Grands travaux. La plus longue route à quatre voies dans la capitale se matérialisera incessamment. Il s'agit de la rocade Est/Nord-Est, reliant Amoron'Akona Ambohi­man­gakely et Andrano­bevava, dont les travaux de construction se préparent. Des engins et des techniciens sont déjà aperçus à Amoron'­Akona. Ils réalisent, actuellement, le remblai d'une partie de la rizière, qui servira à l'installation du chantier. Les travaux proprement dits commenceront mi-juillet, selon l'explication de Lucien Rakoton­dram­panana, chef de service de l'urbanisme réglementaire au sein du ministère de l'Aména­gement du territoire et de l'équipement, hier. Cette route mesure 7,200 kilomètres de long et 27 mètres de large. Elle comportera quatre carrefours, le premier à Amoron'Akona, le second à Ambohimahitsy, le troisième à Ankerana et le dernier à Nanisana. Deux ponts seront également construits à Ampasimbe et à Soamanan­drariny. Une bretelle de 900 mètres, reliant Ankerana et Ankadindra­mamy, près de la station d'essence Shell, verra, également, le jour. « Nous ne rencontrons aucune difficulté d'ordre technique, jusqu'ici. Nous allons commencer par le remblai de la portion de route entre Amoron'Akona et Ampasimbe, durant un à deux mois», explique Rolland Rasamimanana, ingénieur topographe. Démolition À part la construction de la route, ce projet consistera, également, en l'installation de dispositifs d'éclairage, en la création d'arrêts bus, la mise en place de trottoirs et d'éléments de sécurisation de piétons. La route ne sera enrobée de goudron que vers la fin des travaux. Les travaux dureront trente deux mois. La rocade Est/Nord-Est ne sera donc opérationnelle qu'en 2021. Avec le boulevard de Tokyo, le boulevard de l'Europe et la route de la Francophonie, la circulation dans la capitale devrait être désengorgée. « Les poids lourds en provenance des routes nationales 3, 4, et 7, qui veulent rejoindre Toamasina, ne seront plus obligés de traverser le centre-ville», renchérit Lucien Rakotondrampanana. La Banque européenne d'investissement (BEI), l'Agence française de développement (AFD), l'Union Européenne (UE), et l'État malgache, financent ce projet, à hauteur de 62,8 millions d'euros. Cinq cent parcelles de rizières seront remblayées, cent soixante-huit bâtiments seront démolis et plus de mille propriétaires expropriés, pour la réalisation de ce projet. L'indemnisation serait en cours et la démolition sera opérée ultérieurement.
Plus récente Plus ancienne