Enseignement supérieur - Le SECES lance une menace de grève


Une nouvelle grève se prépare à  l'université d'Antananarivo. Le Seces remet sur le tapis la revendication de leurs indemnités. L'enseigne-ment aux universités publiques risque d'être perturbé, en cette année universitaire 2016-2017. Le Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur (SECES) à Antananarivo lance une nouvelle menace de grève. Il réclame l'application du décret 1214/2009, stipulant le paiement des indemnités de logement et de résidence des enseignants-chercheurs. «L'État a promis d'introduire ces indemnités dans la loi de finance initiale 2017, ensuite dans la loi de finance rectificative 2017, mais il n'a pas tenu son engagement. On nous informe, après, que tout sera réglé en 2018, mais nous n'y croyons plus», s'indigne Sammy Grégoire Ravelonirina, le président du SECES à Antanana-rivo, hier, à Ankatso. L'Etat a 72 heures, pour répondre à cette revendication, selon un préavis de grève annoncé par le SECES à Antananarivo dans un communiqué, hier. «Si au delà de ce délai, l'Etat ne soumet aucune proposition satisfaisante, nous sorons contraints de suspendre totalement notre activité de recherche et d'enseignement, dans l'université d'Antananarivo et dans les centres de recherche nationaux », cite Sammy Grégoire Ravelonirina, dans ce communiqué. Énième requête Cette grève ne devra pas avoir d'impact sur les examens des étudiants, car l'année universitaire vient de commencer. Toutefois, elle pourra engendrer le prolongement de l'année universitaire. Normalement, elle devra s'achever en décembre. Les enseignants des universités publiques des ex-provinces rejoindront ceux d'Antananarivo, dans ce mouvement de revendication. C'est la énième fois que le SECES demande l'application de son dû. En juillet 2015, les enseignants de l'université d’Antananarivo ont cessé de dispenser des cours, pendant quelques semaines. Les étudiants ont soutenu leur revendication à l'époque, en manifestant à Ankatso. En décembre, ceux de Toliara et de Mahajanga ont, également, envisagé de bloquer l'enseignement. Une grève avortée à la dernière minute. Cette fois-ci, les enseignants-chercheurs ne comptent pas faire machine-arrière. Miangaly Ralitera
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