La Réunion - Un bateau malgache bloqué au Port-Ouest


Un navire de pêche malgache est bloqué au Port-Ouest par des pêcheurs Réunionnais, depuis vendredi. Réunimer a porté plainte pour entrave à la liberté de travail. Depuis vendredi dernier, des «gilets jaunes» du Port ont bloqué un navire malgache transportant deux tonnes de poissons frais et treize tonnes de poissons surgelés destinés au marché réunionnais. Un référé est examiné, hier au tribunal de Grande instance. Une cinquantaine de personnes sont présentes, des pêcheurs mais aussi des Gilets Jaunes. « Ce bateau est rentré sans aucun contrôle de la douane ni des services sanitaires », dénonce Yanis Latchimy, un «gilet jaune» qui se revendique également pêcheur. « Est-ce qu'ils ont déclaré leurs marchandises ? Je ne le pense pas. Ils doivent respecter la même réglementation que nous », dénonce un marin-pêcheur. Hier après-midi, le président du Comité des pêches s'est joint au mouvement. Bertrand Baillif s'étonne lui aussi que la douane n'ait pas contrôlé le bateau «  Sainte-Marie », lors de son arrivée au Port-Ouest. «Ce bateau représente un vrai problème. Nous l'avons déjà dénoncé à la douane, au mois de juin de l'année dernière mais elle ne nous a même pas répondu. Quand on arrive sur le territoire français, il doit y avoir des personnes pour le contrôler. Or, personne ne bouge ! », dénonce Bertrand Baillif. Contrôle aléatoire Le navire, qui compte huit marins malgaches à son bord, transporte des poissons pêchés au large de la Grande Île pour le compte de la société Le Martin Pêcheur qui appartient au groupe Réunimer. « Vous croyez vraiment que ce bateau pourrait venir et revenir depuis 10 ans, à raison de 38 fois par an, sans que personne ne sache rien ? », ironise le président de Réunimer, Sébastien Camus. Le processus est parfaitement connu des autorités. Les contrôles douaniers ne sont pas systématiques mais aléatoires. Selon les documents qu'il produit, l'arrivée de ce bateau est effectivement déclarée aux services de la préfecture qui, en retour, a accordé les autorisations nécessaires. La cargaison n'est pas contrôlée au Port-Ouest mais au Port-Est. Un camion fait habituellement la navette pour amener la cargaison au Poste d’Inspec­tion Frontalier (PIF) qui effectue ensuite le contrôle sanitaire. Réunimer a porté plainte pour entrave à la liberté de travail. La valeur du poisson frais est de 14 000 euros. © JIR
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