Henintsoa Rakotoarimanana, dit tôta – « La nouvelle formule convient à tous »


Le président de la Ligue d’Analamanga de football revient sur la saison, à l’aube de la finale de dimanche. Il évoque notamment le changement de formule adopté cette année. Comment est-ce que les joueurs ont accueilli le changement de formule de la Ligue 1 ? En général, tout le monde l’a bien accueilli. La compétition s’est déroulée sans accroc et on a respecté les délais (ndlr : il fallait terminer le championnat avant la fin février, afin de respecter les échéances fixées par la Fédération et la CAF). Aucun club n’a émis d’objection jusqu’à présent. Au final, les résultats ont suivi la logique, puisque les deux meilleures équipes des deux groupes s’affronteront en finale. Dans le passé, j’ai déjà dirigé un club et je dois dire que les longues compétitions peuvent paraître éprouvantes et nécessitent un budget conséquent. La Ligue va-t-elle conserver cette formule pour le prochain exercice, sachant qu’on ne sera plus dans une saison de transition ? Le nombre de matches augmentera. On aura une compétition en phase aller uniquement, suivie d’une phase à élimination directe. Ce que les spectateurs apprécient plus, vu qu’ils ont été plus nombreux. Je proposerai de revenir à une formule à dix-huit équipes et de supprimer la deuxième division. L’exercice s’étalera de juillet 2019 à février 2020. Ces dernières années, la Ligue 1 a subi plusieurs modifications. S’agit-il d’un manque de stabilité ou doit-on parler d’une recherche perpétuelle d’innovation ? À un moment, on a gardé pendant quatre ou cinq ans le système traditionnel, mais les résultats n’ont pas été satisfaisants. Prenons l’exemple d’un entraineur qui utilise un 4-4-2. Si ça ne fonctionne plus, il change en 4-3-3. Notre objectif est de briller en compétitions nationales et de réaliser le doublé. Voilà pourquoi on a décidé de trouver d’autres systèmes. La formule actuelle convient bien aux joueurs de la génération 2000, sur lesquels nous nous sommes grandement focalisés depuis plusieurs années. On la gardera si elle permet d’être plus performante sur le plan national. Certains disent que les joueurs d’Analamanga ne sont pas habitués aux matches décisifs d’une phase à élimination directe. Est-ce justifié à votre avis ? Si on revient sur les précédentes années, c’est le contraire, puisque les clubs d’Analamanga ont gagné la coupe nationale à plusieurs reprises. Ce genre de match permet de maintenir la concentration des joueurs. Ils sont plus sérieux, sachant qu’il n’y a pas de deuxième chance. Soit ça passe, soit ça casse. L’AS Adema et Cosfa représenteront Analamanga en championnat national. Quels sont leurs chances d’après vous ? Avec l’AS Adema et Cosfa en Champions League, ça va changer un peu. L’AS Adema a rajeuni une bonne partie de son effectif. Cosfa aussi a intégré plusieurs jeunes. Sachant que la Ligue 1 a été raccourcie cette saison, on pourrait avoir une appréhension sur un éventuel manque d’expérience. Mais ces joueurs sont très forts, physiquement parlant. Et aussi, ils savent bien écouter et appliquer les consignes, ce qui constitue un autre atout. Aux entraineurs de choisir les meilleures stratégies à leur proposer. Je pense que les deux clubs iront loin. Propos recueillis par Haja Lucas Rakotondrazaka
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