Industrie - Le marché africain pris pour objectif


Ambitieux, les réalisations du ministère de l’Industrie et du développement du secteur privé se matérialisent. C’est sur cette ligne que l’inauguration des nouveaux bureaux du MIDSP à Anosy s’est effectuée, hier. Le projet de développement de l’industrie et du secteur privé étant consideré comme étant l’un des principaux leviers de l’économie nationale, il était tout naturel pour ce département ministériel de se doter de nouvelles infrastructures pour renforcer les réalisations déjà accomplies. Dans la même optique d’extension, le projet de conquête du marché africain a été annoncé dans le discours d’inauguration, en même temps que les objectifs d’augmentation de 25 % de contribution de l’industrie et du secteur privé au produit intérieur brut. « Il faut dire que l’atteinte de ces objectifs est possible, au vu des initiatives entreprises dans ce sens », annonce le ministre de l’industrie Armand Tazafy. Pour ne citer que la récente adoption des textes sur le développement des industries ou encore la loi relative aux zones économiques spéciales. Autosuffisance Depuis l’adoption de ces lois, À Mada­gascar, trois ZES sont déjà en cours d’instauration, dont le ZES Ehoala Parc à Taolagnaro, le ZES Textile City à Moramanga au centre et le ZES touristique dans la région Diana dans le Nord. Rien que pour satisfaire les marchés de l’AGOA et de l'Union européenne, le pays devra construire 600 000 m2 à 800 000 m2 d’usine. Ce qui signifiera près deux cent mille emplois crées et 160 millions de dollars d’investissements dans la construction. Autant d’opportunités de développement du secteur qui serviront alors de tremplin pour atteindre le marché au niveau continental. Par ailleurs, se fixer des objectifs ambitieux permet d’avancer. Cependant, il importe aussi de prendre les mesures nécessaires pour les réaliser sans y laisser des plumes. « Nous adhérons à ce projet de conquête du marché africain dans la mesure où cela représente tout de même un marché à potentiel incommensurable pour notre industrie. Par contre, il serait intéressant de baliser le projet dans un cadre légal », explique Freddy Rajaonera, président du Syndicat des industries de Madagascar. Selon lui, « aucune matière première ne doit sortir brute du pays de manière à privilégier l’industrie de transformation locale ». Quid de l’auto­suffisance avant de s’attaquer à un marché d’envergure ? À ce sujet, le président du SIM, ainsi que le ministre de l’Industrie se mettent d’accord par rapport à la promotion de l’agroindustrie et l’agrobusiness pour satisfaire le marché local en priorité. « Ce n’est qu’après avoir assuré une production rizicole satisfaisante que nous devrions nous lancer dans l’aventure continentale », conclut Freddy Rajaonera. Harilalaina Rakotobe
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