Débat - Le contrôle des deniers publics préoccupe


Les deniers publics deviennent une préoccupation pour les organisations de la société civile composées de citoyens. L’État apporte en effet chaque année des dotations ou aides aux communes à travers le Fonds de Développement Local. Certains élus détournent pourtant ces aides vers d’autres dépenses. Un débat sur l’impact du projet d’Appui à la Performance du Secteur Public (PAPSP) a eu lieu au Pavé Antaninarenina, vendredi, organisé par le mouvement Rohy. Face à l’hésitation collective de prendre part pécuniairement au développement local, les sociétés civiles locales sous la supervision du mouvement Rohy incitent les contribuables à contrôler la gestion financière des Communes. « L’initiative des élus appuyés financièrement par les partenaires, doit avoir un impact sur la vie de la population. Les individus se regroupant en une organisation de la société civile sont les mieux placés pour contrôler les actions des élus locaux. Un contrôle s’impose surtout s’il s’agit d’une manipulation des deniers publics », insiste Harijaona Andria­moraniaina à la fois coordinateur du mouvement Rohy et du projet PAPSP. À partir d’une synergie nationale concertée, toutes les organisations de la société civile vont contrôler les élus. Une fois implantée dans chacune des communes, chaque organisation de la société civile identifiera la destination des ressources internes de la localité et l’utilisation des financements dont bénéficie celle-ci. Le problème de la caisse école persiste toujours, selon les remarques des participants au débat. Or en plus des ressources existantes des communes, chaque commune reçoit le financement appelé caisse-école qui sert de ressources au paiement des enseignants FRAM. Les citoyens restent méfiants vis-à-vis de leurs élus mais un contrôle de la société civile est porteur d’espoir. Enjeu politique Chaque citoyen a le droit de savoir où va l’impôt dont il s’acquitte. Chaque commune doit disposer d’un trésorier-payeur nommé par arrêté ministériel du département en charge des finances et du budget. Les communes n’ayant pas de trésorier qualifié ne bénéficient pas d’aides financières. Les contribuables locaux jugent pourtant l’efficacité des élus locaux à travers les actions entreprises. Selon le témoignage de Maurice Rakotondrabe, maire de la Commune de Tanjombato, « Les gens sont motivés à payer l’impôt lorsque la Commune se dote d’infrastructures aux normes de temps à autre. La Commune de Tanjombato a été la première à avoir comme siège un immeuble R3. Reflets d’une bonne gestion financière, les réalisations encouragent les citoyens à s’acquitter de leurs contributions pour développer la commune ». L’appartenance politique d’un élu local est souvent mal perçue en cas de divergences d’opinions par rapport aux tenants du régime. Tsiory Fenosoa Ranjanirina
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