Nuit de tension à Antsirabe - Sept pilleurs arrêtés


Des gaz lacrymogènes et des grenades pendant cinq heures pour disperser la foule en furie à Andrefantsena-Antsirabe, mardi. Sept personnes ont été arrêtées à Betafo. N’ayant pas reculé d’une semelle face aux sommations, charges ou jets de gaz lacrymogènes et grenades, les instigateurs d’une émeute ont fait des ravages dans l’appartement d’un opérateur économique, raison du déchaînement. Les faits ont eu lieu à Andrefan-tsena, dans la ville d’Antsirabe, mardi, commençant à 17h et se terminant à 23h, soit pendant cinq heures. D’emblée, les éléments de l’Etat-major mixte opérationnel de la région (Emmo/reg) du Vakinan-karatra déployés sur place ont fait usage de tous les moyens dont ils disposaient. D’après les explications recueillies au niveau du groupement de la gendarmerie, toutes les marchandises ont heureusement été déplacées par avance par le propriétaire. Celui-ci et sa famille, pour l’instant victimes d’une chasse à l’homme, ont déménagé à la Cloche de bois. Ils ont été blessés lors de l’effervescence de lundi soir et tôt mardi à leur domicile, après un pillage généralisé. De source policière, « l’épouse du grossiste se trouve actuellement à l’hôpital luthérien d’Andranomadio ». Une tentative d’incendie du dernier logement pris pour cible a pu être écartée. Pour hier, le bilan n’a pas encore changé depuis les troubles à Ambaniharana-Betafo. L’Emmo/reg a déploré deux morts, dont une fillette et trois femmes blessées. Le corps de cette gamine est en revanche introuvable, a soutenu le fokonolona. L’échauffourée dans la nuit de mardi à hier dans la ville d’Eaux n’a fait donc aucune victime. Sept personnes arrêtées Le trader notoire et ses proches auraient déjà été auditionnés à la gendarmerie, hier, mais pas plus de détail n’a filtré. Hier, la tension a commencé à s’apaiser. Sept personnes se sont fait cueillir à Betafo pour pillage chez le beau-père de la cible. Les exactions successives ont apparemment suscité les profiteurs venant des quartiers défavorisés. Ces suspects seront déférés au parquet dès que l’enquête mixte sera terminée. Aux dernières nouvelles, une sorte de couvre-feu est imposée à Betafo de 21h à 4h du matin en plus des contrôles d’identité, jusqu’à nouvel ordre. Telles sont les mesures prises par l’organe mixte de conception (OMC) annoncées hier. L’opérateur en question dans toute cette histoire est soupçonné par les villageois de prélèvement d’organes multiples et de trafic d’ossements humains. Il avait bénéficié d’une liberté provisoire en 2013 après sa comparution au parquet avec huit complices. C’est ensuite que tous ces évènements ont dégénéré. Hajatiana Léonard et Angola Ny Avo
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