Education - Les cours de rattrapage très sollicités


Les cours accélérés gratuits débutent, timidement. L'infrastructure pose problème. Des élèves des établissements scolaires publics à Antananarivo ont parcouru des kilomètres pour assister aux cours de rattrapage dispensés par l'association des professeurs d'écoles privées de Madagascar (Apelm), à Anosizato-Est, hier. Les uns viennent de Talatamaty, d'Andoharanofotsy, les au­tres d'Anosibe ou de Tsimba­zaza. Ils y mettent tout leur espoir. « Mes parents n'ont pas les moyens pour m'inscrire dans des cours. Je suis venu ici de mon plein gré, car je veux assurer les épreuves du BEPC. Si jamais je rate cet examen, je risquerai de quitter les bancs de l'école, l'année prochaine », confie un adolescent qui vient de Talatamaty. Quelques dizaines d'élèves des établissements scolaires publics à Antananarivo et ses environs, ont été présents au lancement officiel de ces cours accélérés gratuits dans le lycée privé Le Leader à Anosizato-Est. « Beaucoup souhaitent assister à ces cours mais n'ont pas d'informations sur leur planning », indiquent d'autres élèves. L'Apelm a toujours du mal à trouver des salles de classe pour effectuer leurs activités, et ce, malgré les promesses du ministre de l'Éducation nationale, Gatien Horace, de leur ouvrir des salles des écoles publiques. Urgent Les membres de cette association ont tenté de négocier avec des responsables d'écoles publiques, hier, mais ils n’ont pas obtenu gain de cause. « La directrice d'une école primaire publique dans le quartier nous a dit qu'elle ne pouvait mettre une salle à notre disposition, car elle ne voulait pas avoir de problèmes avec ses collègues. Un autre nous a carrément évités. Nous sommes toujours en train de chercher des salles car c'est plus pratique de travailler dans des bâtiments publics », raconte Justin Etienne Rakotonin­driana, président de l'Apelm, qui rapporte en même temps que des inconnus ont empêché ces élèves de rejoindre cet établissement. Ce n'est plus le temps des attentes. C'est plus qu'urgent de commencer maintenant, après plus de deux mois de cours suspendus. « J'ai remarqué que le chapitre “Fonction” des mathématiques est loin d'être achevé pour les élèves de classe de Terminale qui sont venus, aujourd'hui (ndlr : hier). Et les exercices manquent pour la matière Malagasy », soulignent les enseignants. Au lycée d'Anosizato-Ouest, les élèves de la classe de Terminale craignent que les dates d'examen ne soient pas repoussées. « Le programme n'est pas terminé, surtout pour la Philosophie. Nous avons besoin de plus de temps pour nous préparer », révèlent-ils. Pour le ministère de l'Éducation nationale, il est impossible de reporter ces dates, pour éviter d'autres manifestations.
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