Cyclone Ava - Du revenu pour les sinistrés


L’insuffisance de bacs à ordures incite les habitants des bas quartiers à envoyer les détritus dans les canaux d’évacuation d’eau ; en conséquence plusieurs personnes sont victimes de la montée des eaux à chaque passage de cyclone. C’est le cas dans le fokontany d’Antoho­madinika III G Hangar où il n’y a qu’un seul bac à ordures pour trois fokontany. Des travaux d’assainissement sous forme de haute intensité de main-d’œuvre (Himo) ont été organisés, hier, pour curer les canaux d’évacuation et offrir des subventions aux sinistrés. « Nous ne disposons plus que d’un seul bac à ordures actuellement alors que les ordures ne cessent d’augmenter. Avant, cinq bacs à ordures ont été installés pour neuf mille habitants, actuellement, il n’existe plus qu’un seul pour douze mille habitants. Trois fokontany jettent leurs ordures dans ce bac. Alors, cela incite les autres personnes à jeter leurs ordures dans les canaux d’évacuation », affirme Louis Guitta Ralivarison, chef fokontany d’Antohomadinika. Cette activité a permis de curer 1 600 m de petits canaux d’évacuation dans cinq secteurs de ce fokontany et d’aider les sinistrés à se relever après le passage du cyclone Ava. « A travers le curage de ces canaux, je peux garantir que 50% des habitants d’Antohomadinika ne souffriront plus de la montée des eaux », ajoute-t-il. Activité post catastrophe Cette action fait partie du projet Filets sociaux de sécurité (FSS), géré par le Fonds d’intervention pour le développement (Fid) et financé par la Banque Mondiale à hauteur de 250 000 dollars pour le cyclone Ava. Cette activité a été réalisée dans vingt fokontany d’Antana­narivo dont cent cinquante sinistrés bénéficiaires par fokontany. Les travaux dureront dix jours avec une indemnisation journalière de 5 000 ariary. Il ne s’agit pourtant pas d’offrir une solution pérenne aux personnes qui habitent dans les zones basses mais de les aider à se relever. « Nous savons tous que ces personnes ont vécu longtemps en ce lieu, où normalement, il n’est pas permis de construire, mais nous voyons maintenant la réalité. L’État fait l’effort d’ouvrir tous les petits canaux d’évacuation afin que les eaux usées puissent rejoindre le grand canal C3. Ce grand canal se déverse à Ambodimita, là où il y a une station de pompage qui tire toutes les eaux usées », explique Serge Rajaoharilala, directeur général par intérim du Fonds d’intervention pour le développement (Fid) à Antananarivo. Mamisoa Antonia
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