Réunion de la ceni - Le report de la présidentielle évoqué


Les échanges auraient été houleux durant la réunion entre la CENI et les candidats, mardi. Certains auraient même proposé le report de la présidentielle. Report du scrutin. L’idée aurait été mise sur la table des discussions durant la réunion entre les candidats à l’élection présidentielle et la Commission électorale nationale indépendante (CENI), à son siège annexe, à Nanisana, mardi. Selon les indiscrétions, un candidat se serait même levé pour demander « un vote à main levée », des personnes présentes pour décider du report ou non du scrutin présidentiel. Une initiative qui aurait amené une vive réaction d’autres prétendants à la magistrature suprême. « Qui sommes-nous pour décider au nom de la population malgache du report de l’élection », aurait répliqué un autre participant à la course pour la conquête du siège d’Iavoloha. Cette idée d’un report du calendrier électoral aurait tendu les débats, à Nanisana. Une réunion qui a duré près de six heures et qui a vu la participation de vingt-six des trente-deux candidats inscrits sur le bulletin unique. Dans sa déclaration qui synthétise la rencontre avec les prétendants à la magistrature suprême, maître Hery Rakotomanana, président de la CENI, ne mentionne, cependant, pas le débat au sujet du calendrier électoral. Comme l’indique le numéro un de l’organe électoral, la réunion de mardi où il a été spécialement requis la présence des candidats, dans un souci de transparence et d’égalité d’information sur les préparatifs du scrutin. « Les participants à la réunion ont fait part de leurs doutes sur la liste électorale, les fonds de campagne, la sécurisation de la campagne ainsi que, le jour du vote et la gestion des résultats du scrutin », a déclaré maître Rakotomanana. Partie remise Un groupe de vingt-deux candidats remettent en cause la fiabilité de la liste électorale et exigent sa réouverture. Une revendication portée devant la Haute cour constitutionnelle (HCC), le 12 octobre. À en croire une publication sur le site de la HCC qui affiche les dossiers en instance au sein de cette institution, la requête a été déposée par un « rassemblement de vingt-et-un candidats ». Pointant du doigt le comportement et les dépenses de campagne de certains de leurs concurrents, ce « rassemblement », veut, aussi, de la HCC qu’elle « ordonne la transformation » de la charte de bonne conduite et de probité des candidats « en instrument légal », et « ordonner la prise de sanction à l’encontre des candidats ayant commis des violations des dispositions ainsi légiférées ». La CENI a déjà expliqué que le cadre légal des élections prévoit le gel de la liste électorale le 18 mai. Le décret portant convocation des électeurs, par ailleurs, dispose que ce soit la liste arrêtée le 15 avril, c’est-à-dire, qui a été arrêtée à la date prévue par l’ancien code électoral, en vigueur jusqu’à l’entrée en scène des nouveaux textes, en mai, qui soit « la seule valide pour l’élection présidentielle anticipée de 2018 ». La Commission électorale, toujours, a déjà affirmé que rouvrir la liste électorale à mois d’un mois du premier tour de la présidentielle, serait synonyme de report du vote. Pareillement, ériger la Charte en instrument légal pourrait nécessiter du temps. Se donner du temps pour la concrétisation de ces revendications pourrait avoir motivé l’idée d’un report du calendrier chez certains candidats. Aucune décision, ni résolution dans ce sens n’a, cependant, été actée à l’issue de la réunion de mardi. La question pourrait, toutefois, être à nouveau être soulevée, vendredi. Selon la synthèse faite par le président de la CENI, les candidats demandent une réunion « diffusée en direct sur les médias nationaux », avec le Premier ministre, les ministres concernés par le processus électoral, la HCC, la CENI, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), le Service de renseignement financier (SAMIFIN), et la Commission de contrôle du financement de la vie politique.  
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