Atteinte à la sûreté de l’état - Pety Rakotoniaina retrouve la prison d’Antanimora


Happé par une accusation d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, Pety Rakotoniaina est écroué à Antanimora. Une autre personne arrêtée dans cette affaire, Rainidina Liampivoarana, a été libéré. Mandat de dépôt. Le couperet est tombé, hier, en milieu de journée. Le juge d’instruction a décidé le placement en détention préventive de Pety Rakotoniaina, chef de file du Hetsika ho an’ny fanorenana ifotony (HFI). Selon l’information partagée par le Service de communication et des relations publiques de la gendarmerie nationale (SCRP), après son passage devant le parquet d’Antananarivo, l’hom­me politique a été transféré à la maison centrale d’Anta­nimora, vers 17 heures. Toujours d’après cette communication du SCRP, l’ancien maire de Fiana­ran­tsoa est accusé d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État. L’interrogatoire de cette figure du mouvement pour la refondation, faite par la cellule mixte composée de limiers des bérets noirs et de la police nationale ne semble pas avoir duré longtemps. Comptant se rendre dans la capitale du Betsileo, Pety Rakotoniaina a été arrêté par des éléments de la gendarmerie de la circonscription de Fianarantsoa, mardi, 16 octobre, vers 17 heures, à hauteur du Camp Robin. L’ancien premier magistrat de Fianarantsoa a été ensuite conduit au camp Ratsiman­drava, où il a été gardé à vue et enquêté, avant d’être présenté au Parquet, hier, donc. Après y avoir passé quelques mois de prison, sous l’ère Marc Ravalo­manana, Pety Rakotoniaina est, de nouveau placé sous mandat de dépôt à Anta­nimora. Cette nouvelle tourmente judiciaire dans laquelle il est embourbé fait suite à une plainte de l’État. « Une plainte contre X », selon les explications, que les autorités étatiques ont déposée partant du constat que des déclarations entendues ces derniers temps et faisant apparaître une forme de d’action portant atteinte à l’unité de l’État. Liberté provisoire Avant ce haut parleur du HFI, Rainidina Liampi­voarana, un des porte-voix du mouvement Fanjakana Gasy, a déjà été appréhendé par les forces de l’ordre, le dimanche, 14 octobre, à Anta­ni­narenina. A priori, l’interrogatoire de ce visage du mouvement aux tons sécessionnistes n’a, également, pas duré longtemps. Les informations émanant du SCRP indiquent qu’il a été déféré devant le parquet, le 16 octobre. Également sous la coupe d’une accusation pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État, Rainidina Liampivoarana a, toutefois, bénéficié d’une mise en liberté provisoire. Au motif de la refondation, le mouvement Fanjakana Gasy, a décrété successivement, la création d’un État autonome du Sud, de l’Est, de l’Ouest et du Nord-Ouest, depuis le mois d’août. Le mouvement a projeté d’annoncer et d’expliquer la structure du Fanjakana Gasy, qui sera une nouvelle forme d’État composé de ces États autonomes, le 14 octobre. Le HFI s’est, essentiellement, fait entendre dans les débats de ces derniers mois dans ces mouvement de contestation de la tenue de la présidentielle. Le mouvement pour la refondation est, pourtant, associé à certaines déclarations affirmant la création d’Etats autonomes, à en croire des documents partagés par Rainidina Liampivoarana, sur sa page Facebook. Dans ses prestations publiques, le HFI a été, surtout, entendu dans ses contestations de la tenue de l’élection présidentielle. Pour Pety Rakotoniaina, en particulier, sa dernière sortie médiatique en lieu aux côtés d’associations politiques, la semaine dernière, à l’hôtel Colbert, dont la revendication est la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), de la Haute cour constitutionnelle (HCC), et du gouvernement.
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