Route de la Francophonie - Les fortes pluies malmènent les chantiers


Ebréchés. Antananarivo a connu sa première grosse pluie de la saison, samedi. Un déluge ayant causé son lot de dégâts. Comme le craignaient bon nombre d'observateurs, les chantiers des routes de la Francophonie n'ont pas été épargnés par les premières intempéries. En l'absence de soutènement sur la majorité des amas de terre destinés à servir de base aux routes destinées à l'accueil du rendez-vous francophone de novembre, la plupart des usagers quotidiens des voies adjacentes aux chantiers ont craint que les premières gouttes de pluies n'érodent ses flancs. C'étaient malheureusement le cas, samedi. Les avalanches d'eau de ruissellement ont sensiblement écorché les tas de terre. Les dégâts ont été tels qu'à plusieurs endroits, des éboulements de terre ont été constatés. La route déboulant sur le rond-point d'Ambohitrimanjaka, et une partie de celle allant de Soavimasoandro à la commune d'Ivato ont particulièrement été défigurées par les lances du déluge de samedi. Lors d'une visite sur les chantiers hier, l'on a pu voir que plusieurs ouvriers étaient affectés aux travaux d'urgence pour résorber les failles. Près du rond-point d'Am­bohitrimanjaka, l'entrée en scène des tractopelles était nécessaire à quelques endroits. Ayant organisé une conférence de presse hier, les responsables du ministère auprès de la présidence chargé des Projets présidentiels et de l'aménagement du territoire n'ont pas pu échapper à la question sur l'état et l'avancée des travaux de construction des routes de la Francophonie. Retard « Les travaux ne sont pas encore arrivés au stade de la protection. Cela fait partie des choix de l'entreprise. Elle a pris du retard sur ce point et est surprise par la pluie, mais ces dommages peuvent être redressés, et la société sait comment procéder. L'essentiel est que ces routes seront, coûte que coûte, ouvertes pour le sommet de la francophonie », a réagi Rafaralahy Rakotoarisoa, directeur général des infrastructures et des projets présidentiels. Si à plusieurs endroits la solidification des amas de terre destinés à accueillir les nouvelles routes est absente, à quelques endroits, les ouvriers viennent visiblement de planter ce qui deviendra des pelouses de soutènement, ou disposer des pierres de protection. Des débuts de fortification ont été sérieusement entamés par la pluie. Sur ce volet, c'est vraisemblablement un retour à la case départ sur les chantiers des routes de la Francophonie. Au micro de la presse hier, Narson Rafidimanana, ministre auprès de la présidence chargé des Projets présidentiels s'est voulu rassurant. « Après cette pluie, j'ai parcouru les chantiers pour constater moi-même l'étendue des dégâts, mais j'estime qu'ils ont assez bien résisté. (…) les travaux sont presque terminés. Il ne nous reste plus qu'une couche de bitume supplémentaire pour éviter les dérapages, l'installation des éclairages et les marquages au sol. Les routes seront prêtes à temps », a affirmé le numéro 2 du gouvernement. De ce qui a été constaté lors de la descente sur les chantiers, hier, toutefois, pour la route reliant la portion du boulevard de l'Europe à la route digue, et celle donnant sur le rond-point d'Ambohitrimanjaka, les travaux se terminent visiblement par la pose des gravillons devant accueillir le bitume. Pour la route qui reliera Soavimasoandro à Ivato, du bitume est, certes, déjà posé tout au long, mais seulement d'une largeur ne permettant la circulation que sur deux voies, alors que la chaussée serait prévue pour quatre voies. À un peu plus d'un mois du sommet de la Franco­phonie, il semble qu'une intensification de la cadence des travaux s'impose. D'autant plus que, sauf changement, la livraison des chantiers destinés au rendez-vous francophone devrait être effective au début du mois de novembre. Garry Fabrice Ranaivoson
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