Épidémie - Neuf suspicions de peste, deux décès


La peste fait de nouveau parler d’elle. Neuf personnes de quatre régions figurent dans la liste des malades suspectés. Prenez garde. L’épidémie de peste refait surface. Le ministère de la Santé publique a rapporté, hier, huit cas suspects, dont deux décès. Un autre cas est survenu à Morondava, jeudi, mais il ne figure pas encore dans le dernier rapport du ministère. Le nombre des victimes recensées jusqu’à lors est ainsi de neuf. Ces cas se sont produits depuis le 1er août, dans les régions d’Analamanga, d’Amoron’i Mania, de Menabe et de Haute Matsiatra. En détail, il y a eu un décès provoqué par la peste pulmonaire à Ambalavao, un autre décès causé par la peste bubonique à Ankazobe. Des victimes de la peste pulmonaire ont été traitées et guéries à Fandriana et à Ambositra. Des cas de peste bubonique en sont sortis indemnes à Ambatofinan-drahana, à Morondava, à Ankazobe et à Ambalavao. On redoute la propagation de la maladie, notamment, le retour de l’épidémie urbaine de 2017 qui a coûté la vie à deux cent personnes, en quelques mois seulement. Car si les équipes du ministère de la Santé publique font des efforts pour soigner les malades et prévenir la maladie chez les personnes qui sont entrées en contact avec la victime, la circulation des malades d’une ville à une autre n’est pas du tout maîtrisée. Surveillance Ce cas confirmé sur un test de diagnostic rapide (TDR) à Morondava, par exemple, c’est un cas importé. « Il est venu ici pour assister à un événement religieux, mais il vient, en réalité, d’Ambatolampy Vakinankaratra. En présentant de fortes fièvres, il est tout de suite venu vers nous pour se faire consulter. Il est guéri après avoir reçu les traitements », informe un médecin. Il a donc pu traverser plusieurs villes, côtoyer du monde avec sa maladie, sans que personne ne s’en rende compte. Heureusement qu’il n’a pas encore contaminé d’autres personnes, il était encore au stade d’une peste bubonique où les microbes ne se transmettent pas d’homme à homme. La mise en place d’un système de surveillance médical à chaque entrée de grande ville pourrait nous épargner de ce danger. Comme ça, chaque malade qui représente les symptômes de la peste est tout de suite détecté et pris en charge à temps. En outre, la traçabilité des passagers des transports en commun, doit être effective. Avec ce système, le nom, le contact, l’adresse de chaque passager doit être connu. Pour l’instant, cet accord entre le ministère de la Santé publique et des Transports n’est pas respecté par les transporteurs. Elle devrait, pourtant, assurer la protection de la propagation de la maladie aux personnes qui sont entrées en contact avec le malade. En 2017, nous avons payé fort l’inexistence de ces systèmes. Des malades se sont déplacés via des transports en commun et ont contaminé ceux qui ont été assis près d’eux. Bilan, deux milliers de cas et deux cents décès.  
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