Loisirs - Troisième art - Un coup de crayon passionnant et expressif


Dessiner est, bien avant l’écriture, la première manière pour l’enfant d’exprimer ses sentiments, ses impressions. Au fil des années, son talent, s’il en a, se précise, se développe, se perfectionne et il peut en faire son métier. [caption id="attachment_62874" align="alignleft" width="300"] Les enfants adorent dessiner.
Chaque atelier de dessin est vite pris
d’assaut.[/caption] Fabriquer une image en deux dimensions. C’est l’objectif du dessin. Pour ce faire, il utilise une grande variété d'outils et de techniques. Dessiner, c’est le résultat de traits sur une surface et en appliquant une pression à partir d'un outil pour délimiter des contours. Les outils communs sont les doigts, le crayon, la craie, le fusain, les plumes, les pinceaux, les feutres, les stylographes à bille, à plume, ou tubulaires. Les outils numériques permettent aussi de simuler les effets de ceux-ci. Les principales techniques utilisées dans le troisième art sont le dessin au trait, les hachures parallèles ou croisées, le remplissage avec variation de la pression selon l'intensité souhaitée, l’estompage en frottant à la main ou avec un outil, le gommage pour éclaircir, le griffonnage, le pointillé et le mélange de ces techniques. Le dessin est également utilisé pour créer des bandes dessinées et l'animation, par exemple. Un coup de crayon sur une feuille blanche est le plus usité. Le moindre gribouillage peut déchiffrer la sensation de son dessinateur. Avec le temps, l’habilité de donner forme à ce que l’on pense transposer sur un support pour dessiner, se précise. Chacun a son style, et le choix est large. De caricature au dessin de mode en passant par le portrait et les bulles, chaque discipline a son adepte et trouve son public. Certains dessinent pour tuer le temps, d’autres en font leur profession. Élargir les connaissances Les enfants sont aussi sollicités pour s’exprimer à travers le dessin. Ce fut le cas pour marquer la Semaine de l’Europe cette année. Parmi les dessins que les cinquante-huit participants ont réalisés pendant le concours du meilleur essai de dessin porté sur le thématique « Les douze étoiles, l’Europe et moi », celui de Tantely Ny Aina Natacha Rafidimanana illustre le mieux l’idéologie de l’Union Européenne. Une poignée de mains de couleurs de peau différentes, entourée par douze étoiles est le fruit de l’imagination de la jeune fille de 13 ans, en classe de quatrième et venant de la périphérie de la capitale. L’adolescente adore dessiner et elle a obtenu son tout premier trophée grâce à ce concours. « Le dessin fait partie de la culture. Et la culture est sans frontières. Une société créative est une société avec son propre repère qui arrive à réussir», souligne Lothar Jaschke, chef de la section Politique, presses et informations de l’Union Européenne, dans son intervention durant la remise des lots du concours, à l’Alliance Française d’Antananarivo. Déjà, le troisième art a été utilisé par les hommes des cavernes. Une preuve qui confirme que le dessin est aussi vieux que l’humanité. [caption id="attachment_62881" align="alignleft" width="300"] Le dessin de Tantely Ny Aina Natacha Rafidimanana
qui a remporté le premier prix du concours
« Les douze étoiles, l’Europe et moi ».[/caption] [caption id="attachment_62880" align="alignleft" width="300"] Quelques dessins
des autres candidats
pour illustrer
« Les douze étoiles, l’Europe et moi ».[/caption] [caption id="attachment_62876" align="alignright" width="204"] Un modèle d’un styliste
pour évoquer un style ethnique.[/caption] [caption id="attachment_62882" align="alignleft" width="229"] L’artiste Mistery réalisant
un portrait sur le vif d’un client.[/caption] Un métier Mamy Andrianarison dit Mamy Be, un caricaturiste de l’Express de Madagascar, livre quotidiennement son coup de crayon pour relater les faits marquants de l’actualité. Avec humour, on déchiffre la politique, on traite l’économie, on aborde sous un autre angle les faits divers, selon l’inspiration du dessinateur. C’est un mode de communication efficace et facilement compréhensible. Moïse alias Mistery fait partie des portraitistes de la capitale. Il exécute son talent en plein Analakely, sous le regard des passants, pour dessiner des portraits à partir d’une vraie photo. L’artiste fait aussi des portraits sur le vif. Les stylistes couchent sur papier leur idée de création, la première étape de leur travail. Les croquis de mode servent à retenir les détails qui spécifient chaque modèle de vêtement.   [caption id="attachment_62883" align="alignright" width="208"] La caricature adoucit l’actualité
surtout politique avec humour.[/caption]                   Textes : Ricky Ramanan Photos : Fournies
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