Éthanol combustible - Certification obligatoire des réchauds


Négligence ou ignorance. Seulement, deux entreprises de commercialisation de réchauds à éthanol  sur la dizaine connue, ont, jusqu’ici suivi la loi.  Sortie en 2013 et suivie d’un décret d’application en 2014, la loi sur la production et la commercialisation de l’éthanol combustible exige que la qualité de tout réchaud fonctionnant à ce type de combustible à base de canne à sucre, de sorgho, de manioc ou autre, doit être certifiée par le centre national de Recherches industrielles et technologiques (CNRIT), seul organisme reconnu par le ministère de l’Industrie et du développement du secteur privé (MIDSP). « Les réchauds nécessitent d’être testés avant d’être commercialisés », explique le Professeur Achille Ravonin­jatovo, responsable du projet Biomasse et énergie auprès du CNRIT. « Afin d’assurer une cuisine contrôlée et surtout pour la sécurité optimale des utilisateurs, huit critères sont à vérifier sur le réchaud et ensuite notés, si la note est inférieure à 14 sur 20, le réchaud n’est pas commercialisable », précise-t-il. Alternative Un renvoi d’instructions mentionnant, entre autres, le schéma technique et les instructions au remplissage du réservoir, doit accompagner le réchaud à tester. Vulgarisé pour substituer au charbon, l’éthanol est dit une énergie renouvelable propre. Les réchauds, jusqu’ici sont encore importés de l’île Maurice ou de la Chine et sont exonérés de TVA et bénéficient d’un allègement en douanes car le matériel et équipements importés par les promoteurs exerçant dans le secteur énergie renouvelable en sont exemptés, selon l’article 7 du décret. « Des artisans malgaches ont déjà essayé de fabriquer des réchauds mais le système d’isolation provoque des risques de brûlure à la partie supérieure du foyer, et  la mince épaisseur du tôle ou encore la mise en place en hauteur  du réservoir  ne sont pas encore au point et peuvent provoquer des explo­sions », apprend le professeur Achille Ravoninjatovo. L’efficacité énergétique, c'est-à-dire, la chaleur nécessaire obtenue, le rendement, la puissance, la consommation, la sécurité, l’inflammabilité (qui doit être de couleur bleue), la durée de vie et le design, la praticabilité du réchaud, sont des critères obligatoires. Le CNRIT projette d’effectuer incessamment des descentes dans les magasins et supermarchés afin de vérifier le nombre exact des types de réchauds, ayant été testés ou non, et actuellement commercialisés. Des mesures seront alors prises avec le ministère de l’Industrie et du développement du secteur privé, à l’endroit de tout manquement aux dispositions du décret.  La sanction est la suspension définitive de l’autorisation d’exploiter. Mirana Ihariliva
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