Faux et usages de faux - Des militaires sous mandat de dépôt


Les dossiers des militaires ayant obtenu le rengagement sont soumis à une contre-vérification. Des anomalies sur les dossiers sont mises à nu. Des documents falsifiés, pénalement qualifiés « faux et usages des faux » ont été constatés dans les pièces administratives présentées par ces agents dès leur admission. « Quatre-vingt militaires sont radiés de la liste des éléments intégrés au sein de la grande famille de l’Armée Malagasy. Certains agents n’ont pas rempli les conditions d’admission entre autres la limite d’âge qui est fixée à vingt-sept ans. Tandis que certains d’autres ont soustrait leur âge pour réussir au recrutement », affirme le Général Philibert Ratovo­nirina, chef de Service de l’Information et de la Communication de l’EMGAM. Suite à la décision prise par les responsables, ces quatre-vingt militaires sont appelés à rendre leurs armes. D’après le renseignement auprès de l’EMGAM, certains parmi ces militaires ont intégré le corps sans avoir accompli le service légal de vingt-quatre mois. Il y en a ceux qui ont fait un jugement supplétif pour obtenir un acte de naissance avec de nouvelle identité. Pire encore, certains agents n’ont jamais participé au service légal mais ils se présentent avec de fausse convocation de rengagement. Enquête Face à ces divers cas d’anomalies, une enquête à la base est ouverte pour mener un assainissement plus approfondi. « Le traitement de cette affaire est confié au tribunal. Pour l’heure, six agents ont été poursuivis pénalement et placés sous mandat de dépôt », explique le deuxième Adjoint au CEMGAM, le Général de Division Théo­phile Rakotonirina. Cette mesure fait suite au grand-ménage opéré au sein des Forces Armées. Des contestations commencent à se faire entendre dans les rangs des éléments radiés. Ils revendiquent les droits et avantages après la mission dans les zones d’intervention. « Nous réclamons la réintégration dans l’Armée, le paiement de nos indemnités et des soldes durant notre intervention dans la mission spéciale au sein de la Bataillon inter-arme à Ihosy », avancent les représentants des militaires. Mais face aux faux apportés sur les dossiers, une infraction réprimée par la loi pénale, les doléances de ces militaires sont juridiquement infondées. « Ces agents ont utilisé de faux certificat de bonne conduite et de fausse attestation de délibération. Alors, comment se fait-il que la régulation de solde d’une fausse identité bénéficiera la validation du ministère de la Finance ? », réplique le deuxième Adjoint au CEMGAM, le Général de Division Théophile Rakotonirina. Le contrôle des dossiers d’admission au service militaire s’inscrit dans la mise en œuvre de la vision pour redorer l’image des Forces Armées dans le cadre de la lutte contre la corruption.  
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