Aéroport international d’Ivato - Le dispositif douanier à revoir


Suite à la saisie d’espèces de la faune, interdites de sortie du territoire, samedi dernier, le procédé douanier a été inspecté au peigne fin, hier. Une visite inopinée du ministre de l’Éco­nomie et des finances à l’aéroport international d’Ivato, hier dimanche. Le vol à destination de Guangzhou Chine a été une opportunité pour l’équipe du ministère pour constater et vérifier le dispositif mis en place et utilisé par la Douane. Le contrôle économique et vérification des diverses formalités dans les zones d’import et export figurent entre autres dans la mission de la Douane. Le dispositif douanier a été ainsi suivi de près par le ministre Richard Randriamandrato car la veille, deux ressortissants chinois prenant un vol à destination d’Addis Abeba ont été arrêtés pour dissimulation de reptiles interdits de sortie et tentative de sortie illégale d’espèces protégées. Le ministère de l’Envi­ron­nement et du développe­ment durable a en effet mis la main sur un caméléon Calummapasonii, un lézard Phelsumaquadriocellata et quinze animaux de la famille des myriapodes, des mille pattes Aphistogoniulus, qui ont déjà «passé le scanner et ont rejoint les bagages à être embarqués », comme le précise le ministère de l’Envi­ronnement dans un communiqué. L’équipe du ministre Alexandre Georget a demandé à revérifier précisément les bagages de ces étrangers suite à des informations anonymes qui leur est parvenue, samedi. Ces animaux figurent pourtant dans la liste des espèces de la faune menacées d’extinction et sont ainsi protégés. Fermeté « Ces trafics occasionnent des pertes économiques considérables pour le pays. Et c’est une situation inacceptable », s’est adressé le ministre Richard Randriamandrato aux douaniers de service, hier. « De nombreuses failles restent à combler car le système actuel ne permet pas de traquer les trafics », a-t-il ajouté. Il a par ailleurs insisté sur le comportement ainsi que le code de conduite que devrait adopter chaque agent de la Douane qui se résume à « respect et fermeté » et que « la loi doit être respectée car Madagascar est un pays de droit ». Son ministère s’engage à apporter des améliorations dans le circuit douanier, notamment au niveau des aéroports. Toutefois, des efforts de progrès ont été réalisés par la Douane malgache depuis 2015 car le challenge étant de se conformer aux exigences de la règlementation nationale et internationale (Organisation de l’Aviation Civile Internationale). Des textes portant organisation des zones import-export dans les aéroports ont été conçus. La Douane dispose par ailleurs de bureaux dématérialisés car les formalités sont traitées de manière informatisée depuis près de trois ans. Diverses entités collaborent pour un meilleur contrôle dans les aéroports. Ceci afin de mieux coordonner les stratégies à mettre en œuvre afin d’éradiquer le trafic de ressources naturelles, principalement endémiques de Madagascar. Tout ceci est donc à revoir.  
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