Zones économiques spéciales - Le FMI dans l'incompréhension selon le M2PATE


Douze jours après, le gouvernement réagit sur l'article intitulé « Le FMI émet des doutes sur les ZES », et apparemment ne veut pas se laisser abattre par les critiques du Fonds monétaire international (FMI). Le FMI dans son rapport sur la deuxième revue de la mission au titre de la FEC (Facilité Élargie de Crédit) émet des doutes quant à l’efficacité de la nouvelle loi sur les ZES (Zones économiques spéciales). Ce doute n’est pas fondé pour le ministère auprès de la présidence en charge des Projets présidentiels, de l'aménagement du territoire et de l'équipement (M2PATE). Le FMI a fait savoir que les avantages fiscaux offerts par la loi ZES n’attirent pas beaucoup d’investisseurs supplémentaires mais profitent aux investissements déjà existants. « Les avantages fiscaux et les facilitations d’investissements des ZES s’appliquent à des nouvelles zones géographiquement délimitées et non pas aux investissements déjà existants », réplique alors le M2PATE. La création des ZES veut, entre autres, profiter de l'extension du port de Toamasina et de l'aéroport d'Antananarivo pour développer un axe économique majeur favorable à la mise en place des ZES. « Le FMI ne doit pas parler de pertes de recettes fiscales car on ne peut perdre quelque chose qui n'existe pas encore. Les investissements actuels peuvent se déplacer dans les ZES mais pas de manière automatique », précise le M2PATE. Mada­gascar a, en outre, décidé d’abaisser certains impôts comme l’Impôt sur les Sociétés afin de concurrencer les autres pays comme Maurice, la Mozambique, ou la RDC. Modèle L’élaboration de cette loi ZES a vu l’intervention du meilleur expert international en ZES qui existe, en la personne de Jean Paul Gauthier. « L’incompré­hension est du coté du FMI car dans l’analyse du secteur textile par exemple, Madagascar, pour satisfaire les marchés de l’AGOA et de l’Union européenne doit construire 600 000 m2 à 800 000 m2 d’usines et c’est une opportunité à saisir ». En effet, le Textile city de Moramanga ou de Toamasina apportera deux cent mille emplois, 160 millions de dollars d’investissements dans la construction, plus de 900 millions de dollars de masse salariale cumulée pour la première phase de 5 ans. « L'expor­tation totale d’un milliard de dollars pour un renversement de la balance commerciale de Madagascar à 125% d’excédent, n'est pas non plus à négliger », estime le gouverne­ment. Les points forts des ZES de Mada­gascar reposent surtout sur l’intégration de ces zones dans le schéma d’aménagement et de développement national. «Cette loi se distingue par le développement du concept “incubateur d’emploi et d’entreprise” dans les sites ZES pour assurer le transfert de compétence aux jeunes Malgaches», relatent encore les précisions. « Rappelez vous que le modèle économique de ZEF (Zones Franches) cautionné par le FMI n’a pas pu apporter les résultats attendus autres que l’emploi et il faut un modèle plus intégré pour relancer l’économie nationale », sont la réponse du berger à la bergère. Mirana Ihariliva
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