Maurice - Un rêve familial tourne au désastre


Des vacances prévues de longue date virent au cauchemar pour une famille tamponnaise. Air Mauritius ne leur a été visiblement d'aucun secours. Depuis huit mois, Jo économise pour se payer des vacances en famille. «On compte là-dessus pour se reposer un peu», explique ce Tamponnais père d'une petite-fille de quinze mois. Avion et hôtel réservés, valises bouclées ! tout est fin prêt pour que la petite famille se la coule douce à Rodrigues pendant une semaine. Jo et sa femme, leur fille de 15 mois avec sa grand-mère, et le filleul de 11 ans qui profite du trajet. Dimanche, Berguitta n'est encore qu'un lointain songe. À Pierrefonds, la famille apprend pourtant que le voyage pourrait ne pas avoir lieu. «On nous a même précisé que le remboursement n'était pas garanti en cas de pépin. Mais on a économisé pendant huit mois. On voulait nos vacances et on a tenté notre chance», explique Jo. Manque de chance, le vol est finalement annulé. Point de départ d'une monstrueuse galère pour la malheureuse famille. «Il a fallu qu'on se débrouille par nos propres moyens, pour trouver un logement de fortune. C'est la période rouge tous les hôtels sont pleins. On doit se partager un lit à deux places et un clic-clac pour cinq.» Aucune consigne Air Mauritius, de son côté, ne donne qu'une consigne. «On nous a dit qu'on pouvait nous appeler d'une minute à l'autre pour nous proposer un vol». C'est finalement Jo qui rappelle, et .apprend qu'un vol est disponible en fin d'après-midi. Le vol sera à nouveau annulé dans la soirée. «On a enregistré mes valises, mais je suis resté dehors et j'ai dû batailler pour les récupérer». Rien ne se passe bien, et la famille Bertho semble affronter un véritable parcours du combattant. «On est resté à l'aéroport jusqu'à 00h30 avec la petite. Puis Air Mauritius a finalement proposé de payer 24h d'hôtel». Pas une de plus! «On nous a dit la loi c'est la loi !», se désole Jo. «Mais à conditions exceptionnelles, mesures exceptionnelles. On ne va quand même pas dormir dehors sous un cyclone». Finalement, c'est bien des autres voyageurs que viendra le salut. «On est une trentaine dans le même cas. Des Rodriguais et deux familles Réunionnaises». L'entraide se met en place, et heureusement, car entretemps, plus de nouvelles d'Air Mauritius. «Ils ne nous ont absolument pas aidé. C'est vraiment la débrouille. Et avec ma petite et les conditions météo qui se dégradent, c'est presque non-assistance à personne en danger», s'indigne Jo Bertho. Résultat des courses: le séjour de rêve à Rodrigues, se transforme en virée cauchemardesque sous les trombes d'eau qui arrosent déjà Maurice. Une course incessante pour trouver un lieu où loger, de quoi manger, de quoi se déplacer d'un endroit à l'autre sur les routes dangereuses! Une galère noire! © JIR
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