Représentants de l'état - Le ministre de l’Intérieur dément les pressions


« Mensonge ». Un qualificatif utilisé par Tianarivelo Razafimahefa, ministre de l’Intérieur, lors d’un échange par mail, hier. Le membre du gouvernement réplique aux assauts contre lui et dément les affirmations selon lesquelles, il exercerait des pressions sur les représentants de l’état. « Je ne suis pas ce genre de personne. Celui qui affirme cela ne me connaît pas et ne connaît pas les représentants de l’Etat. Je ne m’immiscierais jamais dans les choix et convictions personnels de chaque individu. Seulement, comme je le dis toujours, dans les affaires d’état, l’impartialité est la règle », réplique le ministre de l’Intérieur. Il regrette que « des mensonges soient martelés, actuellement ». Il dément un discours du candidat Marc Ravalo-manana. « Un candidat a affirmé dans son discours public, à Manjakandriana, par exemple, qu’il m’a appelé et que je lui aurais répondu qu’il s’agit d’un ordre du Premier ministre que je mette la pression sur les représentants de l’état afin qu’ils votent et fassent gagner quelqu’un d’autre. Ce qui est faux », soutient-il. Lors du débat des prétendants à la magistrature suprême, hier, le candidat numéro 25 a réaffirmé que le membre du gouvernement ferait pression sur les représentants de l’état. « C’est inacceptable que le ministre de l’Intérieur envoie des personnes pour réunir les chefs de district, qui réunissent après les chefs fokontany », a affirmé le candidat du « Tiako i Madagasikara» (TIM). Doutes En direct à la télévision et radio nationale, le candidat numéro 25 a affirmé ses doutes vis-à-vis du ministre Razafimahefa. En réponse, ce dernier déclare, « que les politiciens ne trompent pas l’opinion publique. Sur le fait que des membres de mon staff font des descentes sur terrain, il s’agit d’un renforcement de capacité des autorités locales. Une méthodologie classique au sein du ministère, en période électorale ». Le ministère de l’Intérieur souligne que son département a sa part de responsabilité dans l’organisation et le bon déroulement du processus. « Il se doit alors, de fournir un appui pour le renforcement et l’amélioration continue du travail des représentants de l’état, de les soutenir tout en rappelant les principes légaux et règlementaires en période électorale», ajoute-t-il. Dans ses charges contre le ministre de l’Intérieur, toutefois, le candidat Ravalomanana, brandit une déclaration du Syndicat des administrateurs civils de Madagascar (SYNAD). Ce document publié sur les réseaux sociaux, notamment, vendredi, s’adresse à ses membres en soutenant, « N’acceptez aucune pression politique de qui que ce soit et surtout, refusez d’exécuter des ordres manifestement illégaux». Le ministre de l’Intérieur affirme ses « doutes », quant à l’authenticité de l’acte. « Pourquoi ce document partagé sur les réseaux sociaux ne comporte-t-il pas la signature du président du SYNAD. Aucune assemblée générale du syndicat n’a, d’autant plus, eu lieu pour délibérer une telle déclaration», rétorque-t-il. Des indiscrétions indiquent que la déclaration de vendredi, aurait été rédigée par « un des membres du bureau du SYNAD ». Une source ajoute, « nous ne voulons pas créer de dissensions dans nos rangs. Nous préférons alors, ne pas entrer dans ce débat ».  
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