Conseil du gouvernement à Mantasoa - Le Parlement convoqué en session extraordinaire


Urgence. La vie de la Nation ne peut pas attendre. Christian Ntsay, Premier ministre annonce la convocation du Parlement pour une session extraordinaire. Un conseil du gouvernement spécial s’est tenu, samedi, à Mantasoa pour examiner les dossiers. Parmi les points soulevés figurent les projets de loi sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ainsi que le recouvrement des avoirs illicites. « Ces deux lois importantes n’ont pas été adoptées par le Parlement. Ainsi, la tenue d’une session extraordinaire a été discutée au sein du conseil du gouvernement », annonce le Premier ministre en marge de la réunion du gouvernement. Comme le dispose la Loi fondamentale dans son article 76, le Premier ministre peut prendre l’initiative de convoquer les députés pour une session extraordinaire. « L'Assemblée nationale est réunie en session extraordinaire, sur un ordre du jour déterminé, par décret du Président de la République pris en Conseil des ministres, soit à l'initiative du Premier ministre, (…) ». Les détails sur la tenue de cette session extra­ordinaire n’ont pas encore été indiqués. Toutefois, l’Assemblée nationale ne dispose que de peu de temps avant la fin de son mandat. Inscrit dans l’ordre du jour de l’Assemblée nationale depuis juin 2017, l’adoption de ces deux projets de loi a été systématiquement ajournée. Compte tenu du danger découlant de l’absence de ces textes sur la vie nationale, quelques députés ont voté à contre-cœur la loi sur le blanchiment d’argent lors de la séance plénière du 13 décembre. « Le Parlement demande une session extraordinaire car nom­breux sont les députés qui veulent participer au débat. Nous promettons de voter cette loi », selon Jean Max Rakoto­mamonjy lors de la séance plénière jeudi. L’issue de la Loi de finances 2019 a également été discutée en conseil du gouvernement, samedi. Suite à la discordance entre le Sénat et l’Assemblée nationale, il revient au Gouvernement de proposer une alternative d’adoption. « L’État doit avoir son budget au début de l’année. Ainsi, des prérogatives de l’article 92 de la Constitution nous ouvriront la faculté d’opter pour des solutions », conclut le Premier ministre.  
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