Prévention du paludisme - Haro sur la mauvaise répartition des moustiquaires


La distribution des moustiquaires à imprégnation durable (MID) se poursuit dans le district de Sambava. Des bénéficiaires déplorent leur mauvaise répartition. Le ton s’élève dans plusieurs quartiers du district de Sambava, depuis la distribution des moustiquaires à imprégnation durable (MID) qui a commencé lundi. Des familles rentrent bredouilles. « Nous ne sommes pas inscrites sur la liste des bénéficiaires», se plaignent des victimes. D’autres, des familles nombreuses, n’ont pas reçu le nombre de moustiquaire préconisé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « Nous sommes sept à la maison, mais nous n’avons reçu qu’une seule moustiquaire », réclame un chef de famille au fokontany Ambodiampana Andro­ranga, district Sambava, au troisième jour. Dans le fokontany Soavinandriana, commune urbaine de Sambava, une famille de quatre personnes en reçoit une. Les victimes désapprouvent cette mauvaise répartition. Beaucoup réclament son interruption. D’autres demandent des explications sur le recensement incomplet. « Pour eux, ce n’est pas la peine de continuer cette distribution, pour éviter que la population ne se dispute entre elle. Cela va créer une crise si on ne leur explique pas les raisons de ce problème », explique Marino Rajaonina, un observateur. Insuffisante Les responsables de la Santé dans cette région de Sava où des cas de paludisme surviennent tout au long de l’année, évoquent l’insuffisance des MID distribuées. « Nous avons déjà effectué le recensement. Mais on nous a demandé de diminuer le nombre de bénéficiaires, car il n’y aurait pas assez d’intrants. Nous avons fait toutefois de notre mieux pour que chaque ménage reçoive au moins une moustiquaire », explique une source. Selon cette dernière, Sambava n’est pas le seul district à être touché par ce changement. Dans la région Boeny, on a distribué une MID pour trois individus par ménage, au mois d’août. L’OMS recommande, pourtant, la distribution d’une MID pour deux personnes exposées au risque de contracter le paludisme. Le Dr Mauricette Andria­mananjara, directeur du Programme national de lutte contre le paludisme (DPNLP) dément cette carence de MID. «Ce problème s’explique, peut-être, par le fait que l’acheminement des intrants a été effectué avant l’arrivée des micro-plan de distribution», souligne-t-elle. Elle précise que le partage des MID dépend de l’effectif de chaque ménage. « Un ménage bénéficie au plus trois moustiquaires. Une MID est faite pour deux personnes ». Treize millions MID seront répartis dans cent quatre districts, cette année, pour que plus de 85% de la population soit protégée par la piqûre des moustiques, vecteurs du paludisme. En ce moment, il ne reste plus que quatre districts qui n’ont pas achevé cette distribution.
Plus récente Plus ancienne