Parlement - L’Assemblée nationale tourne au ralenti


La salle de séance à Tsimbazaza a été à moitié vide, hier. Sur fond de campagne électorale, l’assiduité des députés est entamée. Trente-sept. C’est l’effectif des députés qui ont assisté à la cérémonie d’ouverture de la deuxième session ordinaire à l’Assemblée nationale à Tsimbazaza. Annoncée à onze heures, les députés arrivent au compte-gouttes. Harimampianina Razaka­rivelo Andrianarivo, l’intérim du président de l’Assemblée nationale a attendu quarante-cinq minutes pour faire son entrée dans la salle de séance clairsemée et de commencer la cérémonie. Une situation prévisible compte tenu du contexte qui prévaut. «En tant que politiciens, il est compréhensible que les députés participent activement aux campagnes électo­rales. Toutefois, ce n’est pas une raison pour négliger nos responsabilités au sein de l’Assemblée nationale», note-t-il. À l’exception de quel­ques élus à Antananarivo comme Naivo Raholdina et Michelle Ratsivalaka, une grande partie des députés «orange» sont absents. Quelques bleus et les pro-Ravalomanana ont composé l’assistance. «Nous nous organisons de sorte qu’on puisse assurer nos rôles de députés à côté de nos attributions pendant les propagandes», explique Me Hanitra Razafimanantsoa en marge de la cérémonie. Pour l’instant, l’Assem­blée nationale fonctionne au ralenti. L’intérim du président de cette institution n’assure que les affaires courantes. En attente La réunion du Bureau permanent, ce jour, définira l’agencement de l’examen des huit projets de lois et une proposition de loi déjà déposés à Tsimbazaza. «Il s’agit essentiellement de ratification d’accords de prêt outre celle portant sur l’État civil, le recouvrement d’avoirs illicites, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ainsi que le régime juridique de l’immatriculation et de la propriété foncière titrée», poursuit-il. L’examen et l’adoption du projet de loi des Finances 2019 est l’essence de la session budgétaire. En l’absence de la majorité des députés, le vote de ce projet de loi attend la disponibilité à la fin de la campagne électorale d’autant que c’est une loi organique. La Consti­tu­tion, dans son article 89 pres­crit qu’une loi organique «ne peut être adoptée qu'à la majorité absolue des membres composant chaque Assemblée (…)». Ainsi, soixante-quinze plus une voix sont nécessaires pour l’adoption de la loi des finances. Un quorum difficilement imaginable avant le 8 novembre.  
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