Industrie - AAA Tiko doit 4.7 milliards d’ariary à la Jirama


Officiellement, la société ferme ses portes pour motif de non respect de l’environnement. Cependant, d’autres facteurs sont aussi à considérer. Flou. La récente fermeture de la société AAA soulève tant de questionnement que d’indignation. Officiellement, la société AAA n’aurait pas en sa possession un permis environnemental et un certificat de consommabilité. Principale raison pour laquelle le gouvernement, par le biais du ministre de l’Industrie et du ministre de l’Environnement, a procédé à la fermeture des unités de production de la société sise à Andranomanelatra Antsirabe. En principe, reprenant les activités de Tiko SA, la société AAA n’aurait rien à voir avec cette dernière à part l’infrastructure. Cela laisse, ainsi, derrière elle tous les arriérés de Tiko SA par rapport à certains fournisseurs, dont la Jirama. Cette dernière qui, selon les informations fournies, affiche un montant total d’arriéré s’élevant à près de 4.7 milliards d’ariary à l’endroit du Tiko SA. Des créances du groupe réparties dans toutes les zones de production de la Jirama à travers le pays mais qui se concentrent aussi presque essentiellement dans la région d’Antsirabe, entre les années 2006 et 2015. Cependant, les responsables de la société AAA soulignent que : « les problèmes de Tiko SA avec l’administration ne doivent concerner triple A dans la mesure où cette dernière est juste sous contrat de partenariat avec la première, sans aucun lien administratif ». Régularisation Effectivement, « AAA ne doit rien à la Jirama. Cependant, en principe, la Jirama ne peut fournir quoi que ce soit à une maison s'il reste des impayés. On se demande alors comment ils ont fait pour redémarrer les activités malgré ces impayés », explique notre source à la société nationale. Ainsi, suivant cette logique, la société AAA n’aurait même pas pu redémarrer les machines des unités de production d’Andranomanelatra en 2015, et ce, au-delà des facteurs environnementaux prônés par les autorités à présent. D’un côté comme de l’autre, le mystère est entretenu et les principaux concernés se rejettent les responsabilités pendant que les quelques centaines d’employés, les producteurs de la région, s’inquiètent de leur sort dans l’immédiat. Cette situation, par conséquent, affectera directement sur la santé économique de la région ainsi que du secteur industriel. « L’énergie étant la première source de fonctionnement de l’industrie, elle ne devrait pas être négligée », indique Freddy Rajaonera, président du syndicat des industries. Ce dernier, joint au téléphone, conseille aux deux parties de « voir le côté positif d’un dialogue entre le secteur public et le privé dans la mesure où c’est tout de même une industrie qui fait vivre l’économie malgache ». Le concept de régularisation prend donc tout son sens dans cette situation. Harilalaina Rakotobe
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