Comores - Cinq personnes arrêtées pour déstabilisation


La Cour de sûreté de l’État a été saisie d’un dossier de déstabilisation du pays, mercredi. Cinq personnes sont en détention provisoire pour attentat à la sûreté de l’État. Le procureur de la République des Comores a annoncé que huit personnes avaient été déférées au Parquet jusqu’à tard dans la soirée du mardi. Trois d’entre elles sont sorties libres sous contrôle judiciaire et cinq sont placées en détention provisoire pour différents chefs d’accusation dont complot ou encore attentat à la sûreté de l’État. Trois militaires, dont un haut gradé, un officier et un soldat, ont été placés en détention provisoire avec un avocat et un écrivain célèbre de la place. Depuis leur arrestation en fin de semaine dernière, la peur d'écoutes téléphoniques s'est installée et l'on n'ose guère remettre en question la version officielle. Cependant, les doutes persistent quant à la crédibilité d'une telle conspiration par ces personnalités toutes proches d'opposants au régime. C'est précisément ces doutes qu'il est important de lever, a affirmé le procureur de la République mercredi en évoquant les nombreuses preuves accumulées, dont des munitions et un pistolet, 25 000€ en liquide et des téléphones portables. Néanmoins, les magistrats ont insisté sur l'importance de la présomption d'innocence. La Cour de sûreté de l'État, avec à sa tête le commissaire du gouvernement, va devoir établir clairement après l'enquête en cours si l'on considère qu'il y a eu conception d'un complot ou si l'on peut parler de mise en mouvement du plan. Une différence capitale sur les peines encourues qui passent de 5 à 10 ans de réclusion à la perpétuité. © RFI
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