Amoron'i Mania - Le paludisme persiste


Le paludisme fait rage dans des villages de la région d'Amoron'i Mania. Les victimes dénoncent l’inefficacité des actions de prévention. Récurrent. Un père de famille, Adrien Rakotomandimbiarisoa, habitant, d’un petit village d'Ambondrona, dans la région d'Amoron'i Mania, a accompagné sa fille de 17 ans qui a été opérée de la fistule obstétricale à Antanana-rivo, la semaine dernière. Il aurait aimé que ce soit sa femme qui accompagne sa fille. Toutefois, cette dernière était clouée au lit, avant leur départ. «Elle est atteinte du paludisme. Elle a eu mal à la tête, à la nuque et elle a même frissonné. Malheureusement, on ne pouvait pas rester pour prendre soin d'elle. C'était la chance pour notre fille de guérir de sa maladie», raconte cet homme. Ce ne serait pas la première fois que la femme d'Adrien Rakotomandimbi-arisoa, a été victime du paludisme. « Cette maladie la frappe souvent. Et dans notre village, ce n’est pas un cas isolé » , ajoute Adrien Rakotoman-dimbiarisoa. Aucune de ses connaissances ni de ses proches n'en est décédée, cette année. Négligée Le village de la famille Rakotomandimbiarisoa est une zone endémique du paludisme, selon Jeanne Rasolofonirina, directeur régional de la Santé publique à Amoron'i Mania. «C'est une zone de basse altitude, dont le climat se rapproche de celui de la région du Sud-Est», explique-t-elle. Elle confirme que cette maladie transmise par les moustiques est récurrente, dans ce village d'Ambondrona. Adrien Rakotomandimbi-arisoa déplore, toutefois, le fait que cette maladie soit négligée par les autorités compétentes. «Des gens sont passés par ici pour une campagne d'aspersion intra-domiciliaire (CAID), ou pour la distribution de moustiquaires imprégnés d'insecticide à effet durable (MID). Malheureusement, ce ne sont pas tous les villageois qui en bénéficient. La dernière fois, par exemple, ils ont mis un numéro sur notre  porte pour indiquer qu'ils ont effectué leur tâche. Pourtant, ils ne sont même pas entrés chez nous», dénonce ce villageois. Le directeur régional de la Santé publique à Amoron'i Mania a nié cette affirmation. Miangaly Ralitera
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