Technologie - WannaCrypt envahit La Réunion


L'attaque massive au «rançongiciel» a frappé cent cinquante pays du monde y compris La Réunion. Quelques cas y ont été signalés et maîtrisés. C'est sans doute une première dans l'histoire du piratage informatique. Le temps d'un week-end, un logiciel malveillant («malware» en anglais) nommé «Wanna­Crypt» (ou Wanna Cry) a infecté pas moins de 200 000 utilisateurs dans cent cinquante pays du monde, la plus vaste cyber-attaque jamais vue. Et même si c'est dans une moindre mesure, La Réunion, comme Mada­gascar, Maurice ou les Seychelles, a elle aussi été concernée. Quelques cas de personnes ou entreprises destinataires du mail piégé ont été signalés, mais maîtrisés. Selon nos informations, aucune plainte n'a d'ailleurs été déposée localement aux services compétents. Ce qui semble indiquer que les personnes visées ne sont pas tombées dans le panneau consistant à ouvrir la pièce jointe libérant le virus qui va ensuite crypter l'ensemble des fichiers de l'ordinateur, ou bien que la propagation à d'autres appareils connectés en réseau a pu être enrayée par une intervention rapide. Ampleur inédite Même si elle repose moins sur les gros «data centers» d'Europe ou d'ailleurs, notre île ne doit donc pas se croire à l'abri de ce type d'attaque, comme le rappelle Willy Robert, directeur commercial chez Opensphere, entreprise réunionnaise spécialisée dans la sécurité informatique. «Il va falloir s'attendre à des répliques dans les prochains jours, une nouvelle version du logiciel commençant déjà à circuler» alerte ce spécialiste, soulignant le caractère exceptionnel de cette attaque. « Avec 5 millions de mails envoyés par heure, cette attaque est d'une ampleur inédite. Ce logiciel est en outre le premier à exploiter une faille dans la sécurité d'un système, en l'occurrence ceux de Microsoft, Windows 8 et XP », précise Willy Robert. Un caractère massif de l'attaque qui fait dire à certains que la motivation des pirates était de provoquer un « cyberchaos.» Pour rappel, les destinataires malheureux de l’email qui auront ouvert la pièce jointe porteuse du malware sont sommés de verser une rançon en bitcoins (une crypto-monnaie utilisée pour les transactions sur le web) pour pouvoir récupérer leurs données. © JIR
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