Gouvernement - Quatre vice-primatures en vue


Le document IEM prévoit la création de quatre vice-primatures et la fusion de plusieurs départements ministériels. Une configuration qui pourrait changer, toutefois. Des super-ministères. Selon le document détaillant les défis de l’Initiative pour l’émergence de Madagascar (IEM), ils seront au nombre de quatre. Ils seront érigés au rang de vice-primatures, avec à leurs têtes donc, des vice-Premiers ministres. Le nouveau gouvernement devrait voir l’installation d’un « vice-premier ministre chargé de la coordination et du suivi-évaluation de l’initiative pour l’émergence de Madagascar ». Le document consacre une section entière au rôle et outils de référence pour la mission de celui qui sera « le numéro 2 du gouvernement ». À la page 247 du document IEM, il est indiqué que « sous l’autorité du président de la République par la voie du vice-Premier ministre, le gouvernement mettra en place un dispositif de coordination et de suivi de l’action gouvernementale dédiée à la mise en œuvre de l’IEM ». Il y est ajouté que le vice-Premier ministre chargé de la coordination et du suivi-évaluation de l’Initiative pour l’émergence de Madagascar « (…) seconde le Premier ministre dans ses fonctions et assure la coordination des actions du gouvernement ». Pour la mise en application des challenges de l’IEM, le document classe suivant trois secteurs, avec en première ligne de chaque équipe, un vice-Premier ministre. Au sommet des six départements à vocation sociale donc, le document prévoit une vice-primature chargée de la population, de la protection sociale et de la promotion de la femme. L’IEM, pour classer Madagascar parmi les pays émergent en cinq ans, veut « mener de fortes actions sociales (…) pour relever et réhabiliter », les plus vulnérables. Des fusions Dans ce secteur, la santé, l’Eau, l’assainissement et l’hygiène seront fusionnés au sein d’un seul cabinet. Pareillement, pour l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique. Le second bataillon du gouvernement se chargera « du renforcement du socle émergent ». En première ligne est annoncé un vice-Premier ministre chargé des Travaux publics, des transports, de l’aménagement du territoire, de l’équipement et de l’infrastructure. Les affaires étrangères, la justice, les finances, ou encore, la défense nationale et la sécurité publique sont comprises dans ce deuxième secteur du gouvernement. Il rassemble, aussi, au sein d’un même département la communication, les postes, les télécommunications et le développement numérique. Une autre innovation intrigue, particulièrement, dans cette section, c’est la création d’un « ministère de l’Intérieur, de la décentralisation et de la défense nationale chargée de la gendarmerie nationale ». Pour s’occuper du secteur économique et mettre en œuvre « la stratégie économique à croissance accélérée », il y aura six cabinets dont une vice-primature chargée de l’Industrie, du développement du secteur privé, du commerce et de la consommation. Dans ce volet l’agriculture, l’élevage, les ressources halieutiques et la pêche seront fusionnés au sein d’un même ministère. Pareillement, pour le tourisme, la météorologie, l’environnement, l’écologie et les forêts. L’énergie, les mines, les hydrocarbures et le pétrole seront, également, gérés par un seul ministre. En tout donc, le document IEM prévoit « vingt-et-un cabinets », dont quatre vice-primatures. « Ce n’est pas encore certain que le visage du nouveau gouvernement ressemble à ce que prévoit le document », indique, toutefois, une source proche du nouveau chef d’État. « Le Président n’a pas encore indiqué quelle sera la structure définitive du gouvernement. Il pourrait y avoir des réajustements en tenant compte des réalités politiques et pratique. Ce qui est prévu dans l’IEM est, en effet, très technique », ajoute-t-elle. Elle concède, en prenant l’exemple de l’absence d’un secrétariat chargé de la gendarmerie nationale dans les prévisions du document, qu’il serait assez âpre d’en convaincre le corps concerné. Ça pourrait être la raison pour laquelle, certaines publications parlent de vingt-deux départements ministériels au lieu de vingt-et-un comme l’annonce le document IEM.
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