Réconciliation nationale - Le CFM appelle au calme


Calme et retenue. C'est le message que le Conseil du Fampihavanana Malgache (CFM) a voulu transmettre, lors d'un point de presse à Ampefiloha hier. À l'approche de l'élection présidentielle, des frictions se forment entre les politiciens pour et contre le régime. Dans cette optique, le CFM a fait cet appel solennel au calme et au respect du « fihavanana ». « Le CFM est conscient du fait que la tenue d'élections à Madagascar engendre de façon récurrente des crises profondes, laissant des séquelles graves à la Nation. Or, le peuple aspire au calme et à l'apaisement, conditions sine qua non d'une cohésion sociale et d'un développement durable », a déclaré Alphonse Maka, président du CFM. En ce sens, le Conseil du Fampiha­vanana lance un appel à la solidarité de tout un chacun, « afin de se mobiliser ensemble pour le respect du Fihavanana, pilier des valeurs malgaches », malgré les problèmes que rencontre le pays en ce moment. « Il ne faut jamais baisser les bras malgré les conjonctures difficiles que connaît le pays », a-t-il soutenu. Prétextant le fait que l'évènement d'hier ait été un point de presse, le président du CFM n'a pas voulu répondre aux questions des journalistes. Dans le fond, le CFM semble vouloir anticiper une éventuelle crise post électorale, en coupant court aux divers « clashes » entre certaines personnalités politiques ces derniers temps. Cela peut causer de sérieux problèmes, dans la mesure où même si leurs propos ne restent que des provocations, il ne faut pas négliger que parmi leurs partisans se trouvent des fanatiques plus que convaincus de leurs idées. Table ronde Dans les coulisses du CFM, l'éventuelle disqualification de certains candidats n'est pas négligée. Des indiscrétions laissent savoir que l'organisation d'une table ronde entre les parties concernées serait le recours qu'a choisi le CFM, dans le cas où ce scénario se produirait. Si le CFM ne semble pas manifester un très grand dynamisme, des membres de ce conseil affirment qu'ils travaillent en silence. Le CFM prévoit de rencontrer les acteurs électoraux, à savoir les partis politiques, la société civile, les institutions... dans l'objectif d'amasser et synthétiser toutes les informations se rapportant à l'élection, et d'en tirer les solutions adéquates aux problèmes rencontrés. Au niveau de la population, des cellules d'écoute seront mises en place bientôt, dans une stratégie d'approche vers le peuple. Loïc Raveloson
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