Services financiers - La Caisse d’Épargne s’intéresse au crédit


L’établissement financier ne se contente plus du domaine de l’épargne. Il semble être séduit par le financement d’entreprise ou l’octroi de crédit. La Caisse d’Épargne de Madagascar (CEM) deviendrait-elle un établissement de crédit ? La déclaration de Dominique Rajerison, directeur général de cette institution financière, semble aller dans ce sens. Lors de la célébration du centenaire de cet établissement financier et l’inauguration de sa nouvelle agence à Antsirabe, ce responsable a annoncé que la CEM allait proposer de nouvelles gammes de produits financiers. Et ce n’est pas la moindre car il s’agit du financement. « Le nouveau cadre juridique nous offre des opportunités. Nous ne nous contentons plus du domaine de l’épargne mais allons nous pencher, petit à petit, dans le financement des entreprises ou l’octroi de crédit », a déclaré, hier, à Antsi­rabe, Dominique Rajerison, sans préciser plus de détails sur cette nouvelle aventure. À en croire ses déclarations, ce secteur juteux semble être très convoité par la Caisse d’épargne de Madagascar, mais les textes réglementaires ne lui avaient pas permis d’exercer cette activité. « Les règles du jeu sont très claires maintenant. C’est donc une occasion pour nous de diversifier nos produits financiers », soutient ce responsable. Concurrence Créée en novembre 1918, durant la période coloniale, la CEM avait eu pour mission de collecter de manière formelle l’épargne thésaurisée, car, en ces temps-là, les Malgaches n’avaient que peu de culture en matière de finance et d’épargne. Les principales missions de cette société d’État sont la promotion de l’épargne individuelle, la mise à disposition au public d’une gamme de services financiers et la contribution au développement économique et social du pays. Mais pour le moment, le taux d’accès à l’épargne reste encore très faible. « Elle ne représente que 11% du produit intérieur brut. La principale cause est la faiblesse du pouvoir d’achat de nombreux Malgaches. L’appel est lancé à l’endroit de ceux qui ont la possibilité de faire des épargnes », a déclaré Vonin­tsalama Andriambololona, ministre des Finances et du budget, lors de cette double cérémonie. La proposition de ce nouveau produit lui laisse une grande place dans le secteur financier du pays. À son actif, elle administre plus d’un million de comptes épargnes et pas moins de vingt mille comptes ouverts chaque année. Ce sera donc un concurrent très sérieux des établissements crédits. Ils sont déjà avertis. Lova Rafidiarisoa
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