Épidémie de Rougeole - Des patients dans un état critique


Cela fait une semaine qu’un petit garçon de 4 ans, victime de la rougeole, se trouve dans un état critique, au centre hospitalier universitaire Mère-enfant (Chumet) à Tsaralalàna. « Il est arrivé, ici, comateux, jeudi dernier (ndlr : 8 novembre). Il ne s’est pas réveillé jusqu’à maintenant », rapporte le Dr Nivo Andriam­parany, médecin traitant dans cet hôpital. Cet enfant souffre d’une complication de la rougeole. Son état de santé s’est déjà détérioré lorsqu’il a été admis à l’hôpital. Apparemment, son état est resté stationnaire depuis son admission, malgré les traitements. « Sa maladie est peut-être associée à d’autres pathologies », poursuit-elle. L’avenir est incertain pour ce garçon qui se trouve entre la vie et la mort. D’autres, moins chanceux, ont déjà succombé à la mala­die, selon la confirmation des médecins, des proches des victimes et d’autres autorités. « Un malade est décédé à l’hôpital. Nous avons aussi vu un cadavre en dépôt », souligne ce médecin. à Amba­tondrazaka, deux enfants d’une même famille ont en fait les frais de cette maladie contagieuse. « L’aîné a succombé le premier, une semaine plus tard, le second a aussi trouvé la mort », rapporte Davidson Radoka, maire de la commune de Didy à Ambatondrazaka. Au service de pédiatrie de Befelatànana, des familles des victimes ont aussi témoigné du décès de leur enfant. Des médecins au Bureau municipal d’hygiène d’Antananarivo ont rapporté aussi des cas de décès dans la communauté. Des décès qui sont niés par le ministère de la Santé publique, jusqu’à présent. Vaccinés La rougeole peut être mortelle, lorsqu’elle se complique. « Ses victimes peuvent faire une infection pulmonaire, une otite, une encéphalite, des crises de convulsion, une ulcération. à ce stade, le malade est très fatigué », rajoute le Dr Nivo Andriamparany. Les parents ne doivent pas attendre. Dès l’apparition des symptômes, à savoir l’écoulement du nez, la fièvre, la conjonctivite, mal de gorge, maux de tête, sensibilité à la lumière, fatigue, on doit consulter un médecin pour éviter la complication. Plus de deux mille cinq cent individus ont souffert de cette maladie, depuis septembre, selon le rapport du ministère de la Santé publique, cette semaine. Même des enfants qui ont été vaccinés sont touchés, si on se fie au témoignage des parents. « Ces enfants-là ont fait le vaccin à 9 mois. Mais ce n’était pas suffisant. Il y a des rappels à faire à l’âge de 15 mois, puis à 5 ans. Même adulte, on doit faire le vaccin », enchaine le Dr Nivo Andria­mparany. Le ministère de la Santé publique a prolongé la campagne de rappel de vaccin anti-rougeole, lancée depuis fin octobre, pour un taux de couverture vaccinal de plus de 90 % chez les moins de 5 ans, les plus vulnérables à la maladie.  
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