Littérature - Un auteur en herbe sort son premier roman


« L’Amphore de Salova » marque la rentrée littéraire de cette année. Ce roman écrit par un jeune natif de Toliara relate une histoire tirée d’un fait réel. Un premier pas réussi pour Sitraka Rafanomezantsoa. Ce jeune homme de vingt-quatre ans a pu sortir son premier roman portant le titre « L’Amphore de Salova » grâce au soutien de l’association Ny Bokiko fondée par Michèle Rakotoson. L’ouvrage de soixante-quatre pages raconte l’histoire d’une fille innocente qu’un militaire en mission dans sa région veut avoir à tout prix pour compagne. Abus de pouvoir, intimidation, relation amoureuse sans consentement, la triste réalité qu’endurent une villageoise et sa famille, face à un homme sans scrupules, utilisant son pouvoir pour arriver à ses fins, tiennent les lecteurs en haleine jusqu’à la dernière page. En malgache et en français, le roman est tiré d’un fait réel, et présente des illustrations pour le confort de lecture. Un travail de longue haleine que le jeune auteur a été fier de concrétiser. Sitraka Rafano­mezantsoa qui se passionne d’ailleurs pour l’écriture depuis sa plus tendre enfance fait ici preuve d’une grande maîtrise du malgache. C’est par la suite entre autres, grâce à la bienveillance de Michèle Rakotoson qu’il a pu retranscrire parfaitement le récit de « L’Amphore de Salova » sur papier au bout d’un an. Il a ainsi suivi divers ateliers d’écriture initié par l’association Ny Bokiko, ce qui lui a permis de vite s’épanouir dans le milieu. Par la suite, il a été plus à l’aise dans l’adaptation en français de son récit. Une histoire de courage « Les techniques de l’écriture nous ont été dévoilées afin d’obtenir de bons résultats. Pour preuve, au bout de quelques mois, j’ai pu sortir mon premier roman. Dans cette histoire, je voudrais attirer l’attention face aux répressions faites par les gens de pouvoir dans les villages reculés », confie Sitraka Rafanome­zantsoa. À travers son synopsis, le roman se décrit ainsi comme l’histoire d’un pays où les borgnes sont rois. Où l’armée est censée protéger les gens et leurs biens, mais la réalité se passe souvent autrement dans de nombreux cas. L’histoire de Salova se veut être ainsi anecdotique, avec une bonne dose de fiction. L’amour et ses dangers, voilà ce que résume ce roman. Un message que l’auteur adresse aux jeunes en particulier, ravi de présenter son premier roman, déjà disponible à un prix abordable dans les librairies. Depuis sa sortie officielle lors du Salon de la rentrée littéraire et scolaire, à la Bibliothèque Nationale à Anosy la semaine dernière, « L’amphore de Salova » attire déjà les férus de bonne plume. « Voir un jeune présenter son nouveau roman est bon signe pour la littérature à Madagascar. Et en plus, il est originaire de Toliara. Acheter son œuvre est ma façon d’y contribuer et de l’encourager », constate Virginie, une Malgache contente du résultat.  
Plus récente Plus ancienne