Dire les choses comme elles sont


Un fait divers qui pourrait passer inaperçu. Mais, qui ne le doit pas. Cette agression d’une jeune lycéenne de 15 ans par des «jeunes» d’une troupe de militaires à Antsahabe, à l’heure de la rentrée des écoles. Plus personne ne serait donc en sécurité, nulle part, n’importe quelle heure. Il est l’heure que la peur change de camp : que le soudard qui se croit tout puissant dans l’anonymat du petit matin, sente murmurer sur sa nuque le souffle froid de la guillotine. C’est que, dans mon arsenal pénal de futur président de la République, j’ai en bonne place la castration avant décapitation pour tous les agresseurs sexuels. Et tant pis pour mes amis bons penseurs, avocats plaidoyeurs pour sauver la pire engeance de la seule sanction que cette racaille récidiviste mérite. Exemplaire. Définitive. Fascisme ? Même pas peur. L’État-major de l’armée dispose absolument du nom des unités qui parcourent la ville à telle ou telle heure, sinon à quoi pourrait servir un putain d’État-major ! Le commandement se demande encore si ce sont de vrais militaires : mais, qui emmerdent la circulation aux heures déjà ouvrables de leur footing, si ce ne sont pas les troupes ! Levée des couleurs, à l’aube. Et hop, allez trottiner dans le noir pour supprimer cette bedaine si mal venue, et tellement disgrâcieuse le «Jour des officiers». Dans une autre vie, les Anciens auraient dit qu’il leur faudrait une «bonne guerre». Outre qu’il ne peut y avoir de «bonne guerre», ce genre de brutes se seraient défoulées sur les femmes et filles d’en face maintenant qu’ils auraient dû renoncer à brutaliser les lycéennes de chez eux. Le problème reste donc entier, et devient quotidien, sinon existentiel. Que recrute-t-on à faire partie de nos dites «forces armées» ? Quel quotient intellectuel ? Quelle probité morale ? Quel être ? L’uniforme, l’arme, les munitions : quel, quoi, qui, devrait en être muni si c’est pour en arriver à agresser, à plusieurs, une lycéenne ? Et dès lors, si la lycéenne, même pas besoin d’un uniforme dévoyé, mais avec un beau calibre et de vraies munitions, se serait défendue ? L’agression sexuelle aurait été muée en assassinat... La victime devenant bourreau dans un système dont tous les concepteurs se complaisent dans la paresse, aussi bien intellectuelle que financière, à accepter purement et simplement les idées, adaptées à un temps et à une situation qui ne sont pas (encore) les nôtres, de ceux qui nous colportent leurs conceptions subventionnées des droits de l’homme. Il suffit de leur demander : Qu’en avait-il été en 1789 ? Qu’en avait-il été à Nuremberg après 39-45 ? Et qu’en est-il encore dans de nombreux États fédéres des États-Unis d’Amérique en 2018 ? Où est la barbarie ? Quelle est la barbarie ? Quand est la barbarie. En matière des droits de l’homme, j’ai une prédilection pour ceux des victimes. À être entendues, à être écoutées, à être crédibles. Avant d’invoquer la présomption d’innocence pour les soudards et leurs avocats commis d’office.
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