Fausses promesses et corruption- Le cardinal Tsarahazana met les pieds dans plat


Sans équivoque. Dans la ligne des déclarations et messages de la Conférence des évêques chrétiennes, son président, le cardinal Désiré Tsarahazana, dénonce les écarts entre les discours et les actes des décideurs étatiques et plus largement, des acteurs politiques. Dans son homélie lors de sa messe d’installation, hier, à Toamasina, le cardinal de Madagascar fustige « les fausses promesses et la corruption ». Le président du CEM déplore que les promesses faites par les responsables étatiques soient rarement suivies de concrétisations. Pour mettre en lumière l’ampleur de la corruption dans la Grande île, il ironise en affirmant qu’aujourd’hui « on ne peut plus rien faire dans le pays, sans un acte de politesse. C’est-à-dire graisser la patte de quelqu’un ». Soulignant qu’être chrétien implique aimer son prochain, l’aider, faire le bien envers autrui sans rien attendre en retour, le cardinal Tsarahazana soutient que si chacun démontrait un esprit et un comportement chrétien dans son quotidien, le pays ne serait pas dans sa situation actuelle. Il ajoute qu’à l’instar du Christ qui a choisi ses apôtres parmi le peuple, le développement par le peuple et se fait avec lui, mais non pas par les grands décideurs. D’aucuns espèrent que le message du cardinal de Madagascar soit passé chez les responsables étatiques et acteurs politiques aspirants à diriger le pays, venus en nombre à la messe d’hier.
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